Le président français Emmanuel Macron a promis que la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, gravement endommagée par un incendie en 2019, serait achevée à temps pour sa réouverture prévue en décembre prochain.
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“Nous respecterons le délai”, a déclaré Macron aux journalistes lors de son inspection du site vendredi, exactement un an avant la date prévue.
Macron a déclaré qu'il y aurait un concours pour la conception de six vitraux contemporains pour la cathédrale – la seule « touche du 21e siècle » au monument, qui autrement serait reconstruit exactement tel qu'il était.
Il a également annoncé la création d'un musée au centre de Paris dédié à Notre-Dame, son histoire, son art et “sa perpétuelle reconstruction”.
Le président avait initialement promis de restaurer Notre-Dame d'ici cinq ans, à temps pour les Jeux olympiques de Paris l'été prochain.
Mais après les premiers revers des efforts de reconstruction, il a fixé une nouvelle échéance.
« Dans les délais »
La restauration du bâtiment classé à l'UNESCO, qui accueille habituellement quelque 12 millions de visiteurs chaque année, s'est heurtée à plusieurs obstacles depuis que le monde entier a assisté avec horreur à l'effondrement de son clocher dans l'incendie du 15 avril 2019.
Mais sa nouvelle flèche a commencé à émerger sur l'horizon de la capitale française et devrait être entièrement achevée lorsque la ville accueillera les Jeux Olympiques cet été.
Derrière les échafaudages, des centaines d'ouvriers font une course contre la montre pour restaurer le reste de la cathédrale à temps pour qu'elle rouvre ses portes au public le 8 décembre 2024.
“Nous sommes dans les délais. Nous sommes confiants et déterminés à tenir le délai mais cela reste un combat au quotidien”, a déclaré la semaine dernière sur BFM TV le fonctionnaire chargé de la restauration, Philippe Jost.
Nouvelle flèche
La nouvelle flèche du monument est identique à la précédente, conçue par l'architecte du XIXe siècle Eugène Viollet-Le-Duc.
Sa structure en chêne devrait atteindre sa pleine hauteur de 96 mètres d'ici la fin de l'année. Il sera ensuite recouvert d'ornements en plomb avant que l'échafaudage ne soit démonté, a expliqué Jost.
Les charpentes de la nef et du chœur de la cathédrale, également détruites, devraient alors être achevées, après quoi la reconstruction de la toiture pourra commencer.
Les dernières étapes comprennent le nettoyage de l'intérieur – une superficie d'environ 42 000 mètres carrés – et l'installation de nouveaux meubles à l'automne.
Les travaux ont été “entièrement financés” par 848 millions de dollars (784 millions d'euros) de dons français et étrangers, a indiqué Jost.
Des artisans de toute la France ont contribué à la renaissance de Notre-Dame.
Retards
La reconstruction a été retardée pendant des mois par les efforts de décontamination, après que plus de 300 tonnes de plomb provenant du toit ont fondu dans l'incendie.
Les autorités ont ensuite dû interrompre les travaux à plusieurs reprises au cours du premier hiver en raison de vents violents, avant que la France ne se confine début 2020 pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Jost a repris la responsabilité de superviser la renaissance de la cathédrale après la mort en août de l'ancien chef de l'armée française chargé de la rénovation, le général Jean-Louis Georgelin, lors d'une randonnée en montagne.
Jost était le bras droit de Georgelin avant l'accident.
Plus de cinq ans après l'incendie, trois juges d'instruction enquêtent toujours sur les causes de l'incendie.
Une première enquête a montré qu'il s'agissait probablement d'un accident, avec, parmi les hypothèses, un défaut électrique ou une cigarette.
(avec l'AFP)
