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Les vignobles français sont payés pour arracher leurs vignes

by News Team
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10 % des vignes du Bordelais vont être arrachées pour éviter la propagation des parasites et éliminer la surproduction.

Le mildiou est devenu une préoccupation majeure pour les viticulteurs du Bordelais Gironde (Nouvelle-Aquitaine). Ils sont également depuis longtemps favorables à une action collective pour lutter contre la surproduction.

En décembre 2022, les vignerons locaux ont formé un collectif baptisé Collectif VITI 33, dont l’objectif affiché était l’arrachage de 15 000 ha de vignes.

Leur campagne a été un succès : en juin 2023, le gouvernement français et la Commission européenne ont accepté l’arrachage de 9 500 ha de vignes et l’indemnisation des vignerons à hauteur de 6 000 € par hectare.

Le coût total du projet s’élève à 57 M€, partagé entre l’État, la Région Nouvelle-Aquitaine et le Bureau des vins de Bordeaux CIVB.

Les vignerons devront s’engager à arracher les vignes – qui doivent être en place depuis au moins cinq ans – et à reboiser la zone dans un délai de deux ans.

La zone nouvellement reboisée devra rester boisée pendant vingt ans.

Les candidatures au programme ont débuté le 16 novembre. Pour plus d’informations sur le programme, consultez son page d’informations (en français).

Pourquoi arracher les vignes ?

La surproduction de vin nuit aux viticulteurs de plusieurs manières :

  • Le prix de vente est inférieur
  • Cela demande plus de travail
  • Les maladies et les parasites se propagent plus facilement

En 2022, environ 1 million d’hectolitres de vin produit dans le Bordelais sont restés invendus. La grande majorité provenait de vignobles moins prestigieux.

Cependant, l’une des principales raisons pour lesquelles la Commission européenne a financé la destruction des vignes était d’arrêter la propagation des parasites.

En juillet, la Chambre d’agriculture de Gironde annonçait que 90 % des vignes étaient touchées par le mildiou.

La propagation de ce champignon, qui pousse à la fois sur les feuilles de la vigne et sur les raisins eux-mêmes, a été aggravée par les étés longs et chauds de ces dernières années.

Moins de vignes peuvent permettre aux producteurs de lutter plus facilement contre le mildiou.

La dernière fois que les producteurs girondins ont dû recourir à cette mesure, c’était en 2004, lorsque 10 000 ha avaient été arrachés. Son histoire est cependant antérieure à celle de la France.

Le premier arrachage organisé des vignes dans la province qui allait devenir la France fut ordonné par l’empereur romain Domitien en 92 après JC.

Déjà à cette époque, la surproduction était un problème, notamment pour les producteurs italiens, que l’empereur souhaitait protéger en ordonnant aux autres provinces de l’empire de diminuer leur production.

En savoir plus:

“Pourquoi cela a été ma récolte la plus difficile en tant que vigneron en France”

La France redevient le premier producteur mondial de vin

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