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Pénurie de personnel et longs délais d’attente

by News Team
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Une cinquantaine d’établissements hospitaliers et cliniques en France connaissent des difficultés, notamment des délais d’attente longs, des services partiellement fermés, des lits fermés et un manque de personnel, a indiqué le ministre de la Santé.

Les services d’urgence et les services hospitaliers souffrent particulièrement des effets de l’été, qui est toujours une période de forte tension – encore plus que durant le reste de l’année – en raison de plusieurs membres du personnel prenant des vacances en même temps.

“Une cinquantaine d’hôpitaux sont sous pression” et “il y a des situations délicates à gérer”, a déclaré mardi 20 septembre le ministre sortant de la Santé, Frédéric Valletoux, dans un entretien à Ouest France.

Il a toutefois précisé que la situation était moins grave que celle observée à l’été 2022, qui avait été particulièrement mauvaise.

Pression et fermetures estivales

Cette mesure intervient alors que les services d’urgence de plusieurs hôpitaux à travers la France ont partiellement fermé leurs portes ou réduit leurs horaires d’ouverture depuis début août.

Lire aussi : Plusieurs services hospitaliers d’urgence temporairement fermés à travers la France

A Carpentras (Vaucluse), par exemple, les urgences sont ouvertes uniquement le matin et les horaires resteront ainsi pour les trois prochains mois. A Laval (Mayenne), les urgences ont été fermées dix-huit nuits en août et ne seront ouvertes que six nuits en septembre.

A Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), l’accès aux urgences sera limité jusqu’au 26 août.

De même, à Trévenans (Territoire de Belfort), l’hôpital Nord Franche-Comté a même activé le “plan blanc” depuis le 17 août, face à une “pression sur la gestion des personnels”, précise-t-il. Le plan blanc place l’hôpital en état d’urgence et lui permet de mobiliser des moyens et du personnel supplémentaires.

A Nantes, les syndicats de salariés du Centre hospitalier universitaire (CHU) ont formellement dénoncé une “surpopulation record” aux urgences de l’hôpital, affirmant que quatre patients étaient décédés des suites d’une trop longue attente dans ce service depuis le début de l’été.

L’hôpital a démenti ces informations, affirmant qu’un seul des patients est décédé de raisons « évitables ».

“Il y avait un afflux important de patients en attente d’une place d’hospitalisation, ce qui entraînait des temps d’attente allant jusqu’à 70 heures pour certains patients”, a indiqué Jérémy Beurel, du syndicat Force ouvrière (FO) du CHU de Nantes.

Le syndicat FO réclame la réouverture de 120 lits à l’hôpital, et une meilleure rémunération des infirmières.

A Brest, la CGT a même érigé un « mur de la honte » pour dénoncer les délais d’attente aux urgences. Sur ce mur figurent Mme A., 95 ans, qui a passé 20h30 sur un brancard ; et M. K., 91 ans, qui a passé 29 heures sur un brancard aux urgences.

« La bataille clé est celle des ressources humaines »

M. Valletoux a admis que les temps d’attente constituent un problème.

Il a déclaré : « Le temps d’attente moyen entre l’arrivée et la sortie des urgences pourrait avoir augmenté jusqu’à neuf heures ces dernières semaines… bien qu’il soit généralement d’environ six ou sept heures. »

« La bataille essentielle, c’est celle des ressources humaines. Nous manquons de personnel », a déclaré Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France.

Il a déclaré que la situation dépendait fortement des régions et des hôpitaux individuels, et a appelé le gouvernement à faire davantage pour améliorer « l’attractivité » des carrières dans le domaine de la santé, ainsi que pour « renforcer la relation complémentaire entre les secteurs public et privé ».

En réponse, le président de la Fédération de l’hospitalisation privée, Lamine Gharbi, a déclaré que ses hospitaliers adhérents travaillaient déjà « 24 heures sur 24 », ajoutant : « Nous avons eu un été difficile. Heureusement que nous étions là. Sans nous, (les hôpitaux publics) n’auraient pas survécu au mois de juillet ».

Les services d’urgence privés ont enregistré une augmentation de 20% de leur activité cette année par rapport à l’année dernière, a déclaré M. Gharbi.

Le syndicat GCT a également critiqué le gouvernement pour avoir envoyé ce qu’il considère comme des messages contradictoires en matière de santé.

« Au cours des dernières 24 heures, le gouvernement a annoncé 1.510 postes en moins pour les internes (en médecine) à la rentrée, et un état de vigilance maximale pour le système de santé afin d’éviter une épidémie de mpox », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Des solutions au surpeuplement ?

Plusieurs ministres de la Santé – dont sept au cours des sept dernières années – ont tenté de s’attaquer au problème de la surpopulation des services d’urgence.

En 2022, le ministre de la Santé de l’époque, François Braun, a lancé une série de mesures destinées à alléger la pression, notamment :

  • Encourager les gens à appeler le 15 avant de se rendre à l’hôpital

  • Augmenter le nombre de quarts de nuit et de week-end pour le personnel hospitalier

  • Création de services d’accès aux soins (SAS), plateformes téléphoniques qui visent à fédérer les services d’urgence et les médecins de proximité, pour trouver des rendez-vous aux patients non critiques dans un délai de 24 à 48 heures.

Les plateformes SAS existent désormais dans 93 % des régions et devraient être déployées partout d’ici fin septembre, a indiqué le ministère de la Santé.

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