Le groupe bancaire français Société Générale a dévoilé son intention de supprimer 947 emplois à son siège social dans le cadre d'un programme de réduction des coûts, une décision que les syndicats ont qualifiée de “tremblement de terre” pour les travailleurs.
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La Société Générale a annoncé lundi que cinq pour cent des effectifs de son siège social seraient supprimés dans le cadre de changements organisationnels “afin de simplifier ses opérations et d'améliorer structurellement son efficacité opérationnelle”.
En septembre, le nouveau directeur général du groupe, Slawomir Krupa, a présenté une feuille de route stratégique prévoyant une réduction des coûts de 1,7 milliard d'euros d'ici 2026 par rapport à 2022.
Les suppressions de postes s'effectueront “par le biais de mutations internes, d'accompagnements de fin d'année ou de départs volontaires”, précise la banque.
Dans un message adressé au personnel, la banque a déclaré que les coûts structurels devaient être maîtrisés pour renforcer la compétitivité et la rentabilité.
Un pas dans cette direction est la fusion de son réseau Crédit Du Nord sous la marque SG.
Le groupe va réduire considérablement le nombre de ses agences, avec 1.450 prévues en 2025 contre 2.100 cinq ans plus tôt.
Les syndicats dénoncent les suppressions d'emplois
Plusieurs syndicats ont exprimé leur inquiétude face aux coupes budgétaires qui ont été divulguées aux médias sans que la direction ne réagisse.
“Où est la responsabilité sociale de l'entreprise ?” » a demandé Michael Plessiet de la CFTC – Fédération française des travailleurs chrétiens.
Le syndicat CGT a qualifié cette décision de “séisme parmi les travailleurs”, tandis que l'extrême gauche Force Ouvrière prédit que d’autres pertes d’emplois suivraient.
Quinze ans sous la direction de Frédéric Oudéa, le prédécesseur de Krupa, la Société Générale a connu son lot de scandales, notamment la saga du trader voyou Jérôme Kerviel, dont les transactions ont coûté à la banque près de 5 milliards d'euros en 2008 après avoir tourné au vinaigre.
La gestion d'Oudea comprenait également une amende d'un milliard d'euros imposée en 2018 par les États-Unis pour violation des sanctions américaines contre Cuba, l'Iran et d'autres pays.
La Société Générale emploie 117 500 personnes dans le monde, dont 56 000 en France.