Les dégâts causés par les inondations et les effets de la sécheresse sur les habitations sont de plus en plus courants.
Les Français devraient bientôt pouvoir consulter des cartes montrant les zones plus difficiles à assurer et plus exposées aux catastrophes naturelles.
Cela vient après l’Office national des assurances la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) a créé un nouvel observatoire des assurances, qui permettra d’élaborer des cartes montrant les zones présentant un risque plus élevé de « catastrophes naturelles », telles que les inondations, en rapport avec les polices d’assurance habitation.
La CCR est un établissement public qui offre aux assureurs une couverture de réassurance illimitée lorsqu’un état de catastrophe naturelle (« cat nat », catastrophe naturelle) est déclaré par l’État.
Le nouvel observatoire commencera à surveiller les assureurs dans les zones les plus à risque à partir du premier semestre 2025, précise le CCR. Elle a également indiqué que l’observatoire lui permettrait de mieux accompagner les assureurs qui continuent d’accompagner les assurés dans les zones à risque, et de mettre en avant les assureurs qui pourraient faire davantage.
L’objectif est de rendre plus durable le système public-privé, après que la CCR ait subi une perte de 112 millions d’euros en 2023, le nombre de sinistres dépassant les primes reçues via le dispositif catastrophes naturelles.
Les dommages liés au changement climatique – tels que les inondations et les effets de la sécheresse sur le terrain – sont de plus en plus courants.
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Cartes pour trois types d’« événements météorologiques »
Les nouvelles cartes devraient montrer les risques de trois événements météorologiques majeurs :
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Zones les plus vulnérables aux inondations
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Zones les plus vulnérables au retrait-gonflement des argiles (RGA) en période de sécheresse
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Zones les plus vulnérables aux cyclones tropicaux (dans les départements et territoires d’outre-mer).
Ce sont les trois principaux risques liés au changement climatique couverts par le plan national. catastrophe naturelle schème.
Elle s’applique également aux dommages causés par des événements tels que les tremblements de terre et les éruptions volcaniques, mais pas généralement aux dommages causés par les tempêtes ou la grêle en France métropolitaine.
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Les cartes seront basées sur les données du CCR et de sources externes, y compris le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Il se veut plus complet que les plans de prévention des risques actuels élaborés par les collectivités locales. Ceux-ci se sont révélés de qualité variable, voire inexistants.
La deuxième carte du CCR enregistrera les parts de marché des assureurs, afin de voir s’ils sont toujours actifs et présents dans les zones sous pression, a indiqué le CCR. L’analyse se concentrera dans un premier temps sur les maisons unifamiliales et ne couvrira pas l’assurance des biens professionnels.
Le directeur général du CCR, Edouard Viellefond, a déclaré que l’objectif n’était pas de « nommer et faire honte » aux assureurs, mais de contribuer à récompenser ceux qui font le plus, d’aider les petites entreprises qui en ont besoin et d’identifier celles qui sont absentes dans les zones difficiles.
La CCR verse chaque année aux compagnies d’assurance une commission, en échange de la contribution d’une partie de leurs primes.
Catastrophe naturelle augmentation du supplément
La création de l’observatoire intervient après que l’ancien patron des assurances Thierry Langreney a été chargé de réaliser une étude sur l’assurabilité des risques climatiques. En avril, il a soumis le rapport, qui contenait un certain nombre de recommandations.
Outre la recommandation de créer un observatoire, le rapport suggère également d’augmenter la majoration « catastrophe naturelle » de 12% à 25% pour tous les assurés.
Si cela se déroule comme prévu, ce sera la première fois que la surtaxe sera augmentée en 25 ans.
Ce surcoût devrait contribuer à la hausse très attendue du prix des assurances habitation, automobile et biens professionnels à compter du 1er janvier 2025.
Les discussions sur les moyens d’accroître la durabilité du système devraient reprendre avant la fin du mois, avec la présentation d’un nouveau plan appelé le plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), et l’examen d’une loi spécifique sur la question au Sénat.
M. Vieillefond, directeur général du CCR, a déclaré : « L’observatoire (l’action) elle-même consistera à informer l’État. Nous fournissons ces informations… et l’État peut alors décider d’agir ou non.»