Désormais paralysé du cou aux pieds, l’homme affirme que l’accident est dû à la négligence du propriétaire
Un homme qui a été grièvement blessé alors qu’il utilisait une piscine qu’il squattait illégalement en France poursuivrait le propriétaire de la piscine pour obtenir des dommages et intérêts.
Une société de gestion de Toulouse – Crédit Agricole Immobilier, propriétaire de la piscine de la résidence collective – aurait découvert cette situation à ses dépens, après qu’un squatteur de la piscine ait eu un accident, et soit devenu tétraplégique (paralysé du cou aux pieds) à cause de cela.
Le squatteur blessé poursuivrait désormais le propriétaire en dommages et intérêts, affirmant que l’accident s’est produit à la suite de la négligence du propriétaire, a déclaré l’une des copropriétaires du bloc, Alexandra, à Le Figaro.
L’affaire, si elle était portée devant les tribunaux, dépendrait probablement d’un article particulier – le numéro 1244 – du Code civil, qui a été récemment confirmé par le Conseil constitutionnel, la plus haute autorité constitutionnelle française.
L’article stipule que « le propriétaire d’un immeuble est responsable des dommages causés… lorsque ceux-ci résultent d’un manque d’entretien ou d’un défaut de sa construction ».
Lire aussi : Est-il vrai que les squatteurs peuvent poursuivre les propriétaires en justice en France ?
Lire aussi : Pourquoi une nouvelle loi anti-squatting française semble-t-elle protéger les squatteurs ?
Ceci s’applique également aux piscines et à tous leurs utilisateurs, même s’ils utilisent la piscine illégalement, sans autorisation (en la « squattant »).
« Ce type de dossier doit être jugé « au cas par cas » », a déclaré l’avocat immobilier Romain Rossi-Landi à Le Figaro.
« Pour éviter de devoir payer le squatteur, le propriétaire (ou la copropriété) devra démontrer que le bien était en bon état avant le squatteur, ou qu’il a été empêché par le squatteur de remplir son obligation d’entretien », a précisé M. Rossi-Landi.
Le propriétaire devra fournir des preuves (photos, factures de travaux de remise à neuf, etc.) de l’entretien régulier de la piscine pour plaider avec succès son dossier.
A lire aussi : J’ai une résidence secondaire en France, que faire si des squatteurs s’y installent ?
Lire aussi : Un squatteur en France qui gagne 6 000 € par mois expulsé après six ans
Qu’est-ce que le pool squatting ?
Le squatting de piscine se produit en été, lorsque les températures augmentent, ce qui incite des personnes sans scrupules qui ne disposent pas de leur propre piscine à accéder illégalement à celles des autres et à les utiliser.
Cela peut durer aussi longtemps qu’une seule baignade, mais certains propriétaires ont la malchance d’avoir des squatteurs qui organisent des fêtes au bord de la piscine et dérangent les voisins ou pire.
Depuis le début de l’été, près de 140 plaintes pour squattage illégal de piscines ont été enregistrées pour la seule ville de Toulouse, signalé TF1.
Toutefois, les squatteurs risquent également leurs propres conséquences, notamment une éventuelle peine de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 45 000 € pour intrusion sur une propriété privée.