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Le Parlement français rejette la motion de destitution contre le président Macron

by News Team
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La proposition accusant le président de « manquer à ses responsabilités » a toujours été saluée comme « historique » par les députés de gauche

La proposition contre le président Macron (à gauche) a été avancée par LFI, le parti de Jean-Luc Mélénchon (à droite)

Le Parlement français a rejeté une motion du parti d’extrême gauche La France Insoumise visant à destituer le président Macron.

La commission des lois a tenu le 2 octobre un débat sur la question, qui a été qualifié de « très bonne qualité » par le président de la commission, Florent Boudié (du parti Renaissance de M. Macron).

La proposition a été rejetée par 54 voix contre 15.

Il avait demandé la création d’une session parlementaire conjointe connue sous le nom de « Haute Cour », qui aurait examiné le projet de loi. L’appel à la destitution avait été signé par tous les députés de La France Insoumise, ainsi que certains députés verts et communistes.

L’appel à la destitution concerne le refus de M. Macron de nommer Lucie Castets – l’ancienne candidate de la gauche – au poste de Premier ministre, alors que la gauche a remporté les élections législatives de juin et juillet.

M. Macron a ensuite nommé Michel Barnier à ce poste, après un délai de 51 jours.

Lire aussi : Michel Barnier est nommé nouveau Premier ministre français
Lire aussi : L’extrême gauche menace de destituer Macron pour « refus d’agir sur les résultats législatifs »

« Manquement aux devoirs présidentiels »

La coalition de gauche a déclaré que cela n’avait aucun sens, car le parti de M. Barnier n’avait obtenu que 5 % des voix et n’avait pas participé au soi-disant « front républicain » (la tradition selon laquelle les partis choisissent de retirer des candidats de certaines courses pour aider à battre l’extrême droite).

En conséquence, la nomination de M. Barnier par Macron « constitue une violation » des fonctions présidentielles de maintien des résultats d’une élection, a déclaré le député vert Jérémie Iordanoff, rapporteur de la motion de destitution. Le député socialiste Hervé Saulignac a déclaré que « depuis le 9 juin, il y a un profond malaise institutionnel dans le pays ».

Pourtant, malgré le rejet de la proposition, le parti LFI a déclaré que sa présentation restait un « geste tactique » puissant pour montrer « l’agonie de la Ve République ».

« Renverser le gouvernement est nécessaire, mais insuffisant. Le problème n’est pas seulement au bureau du Premier ministre, il est à l’Elysée”, a déclaré Antoine Léaument de LFI. “Et en proposant de destituer M. Macron, nous voulons résoudre ce problème par la voie constitutionnelle.”

Il a ajouté que cette journée était « historique » malgré l’échec de la proposition.

M. Iordanoff a déclaré que le débat était « sans précédent » quant au sens de l’article 68 de la Constitution, qui définit la responsabilité du président.

Lire aussi : Le point sur la procédure de destitution contre Macron par la gauche française

« Coup de communication »

A l’inverse, la députée Renaissance Aurore Bergé a déclaré qu’« utiliser la destitution comme outil de combat politique, c’est jouer avec la démocratie ».

Les membres de la coalition de M. Macron ont qualifié cette proposition de “coup de communication” et de “détournement de la procédure parlementaire”, tandis que le parti d’extrême droite, le Rassemblement national (RN), a dénoncé le “désordre” provoqué par LFI.

“Je pense qu’il y a mieux à faire que de tenir un procès politique qui nous mènerait dans une impasse”, a déclaré Philippe Gosselin, député de droite du parti Les Républicains (LR) de M. Barnier. En revanche, M. Gosselin faisait partie des députés qui ont signé la proposition de destitution contre M. Hollande en 2016.

Mais la députée Verte Pouria Amirshahi a estimé que cette « procédure exceptionnelle » était le seul « levier, véhicule ou cadre juridique » qui existe actuellement « pour contraindre le président de la République à répondre de ses décisions graves ».

La décision va maintenant être examinée par la Conférence des présidents – l’organe qui rassemble les présidents des groupes de l’Assemblée – s’il y a lieu de poursuivre le débat dans l’hémicycle de l’Assemblée.

“Rien n’est automatique”, a déclaré Yaël Braun-Pivet, députée à l’Assemblée nationale, devant la presse du Monde le 2 octobre. Elle s’est toutefois dite “rassurée par le rejet extrêmement net” de la procédure de destitution par la commission des lois.

Historique de la mise en accusation

Il s’agit seulement de la deuxième proposition de destitution présidentielle jamais déposée devant l’Assemblée nationale.

En 2016, des députés de droite ont tenté de destituer le président socialiste François Hollande, affirmant qu’il avait violé les règles du secret militaire. La motion a été rejetée par le bureau de l’Assemblée avant d’avoir pu atteindre le niveau de débat en commission, contrairement à cette nouvelle proposition contre M. Macron.

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