Les victimes françaises de la tempête sont averties de se méfier des faux fonctionnaires et des escroqueries à l’aide, car les fraudeurs profitent de la situation pour tromper les victimes vulnérables.
Après les dégâts subis dans leurs habitations suite à la tempête Ciaran, de nombreuses victimes peuvent répondre aux artisans qui viennent proposer leurs services. Cependant, malheureusement, il existe des personnes sans scrupules qui profitent du malheur des autres en vendant (et en facturant trop cher) des services inutiles ou bâclés.
Par exemple, un faux artisan (plomberie, élagage, nettoyage de jardin, peinture), sans nom d’entreprise sur le véhicule, se présente à votre porte. Les « ouvriers » prétendent être agréés par la mairie.
Les risques sont ici multiples : non seulement la qualité de leur travail n’est pas prouvée, mais les sinistrés pourraient également travailler dans des conditions dangereuses et le client malheureux pourrait être obligé d’indemniser l’artisan en cas d’accident.
Autre raison de se méfier, les artisans malhonnêtes profitent souvent de l’opportunité de surfacturer une prestation, qui coûterait généralement moins cher et permet souvent de bénéficier d’un crédit d’impôt lorsque les travaux sont réalisés par une entreprise agréée.
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Créer des dégâts à réparer
Non seulement les escrocs profitent des dégâts causés par la tempête Ciaran, mais il s’avère que certains d’entre eux créent eux-mêmes les dégâts.
La police a révélé qu’il y avait eu des cas où des escrocs enlevaient des tuiles de maisons pour faire croire à des dommages causés par le vent, puis proposaient de réparer le toit.
Un cas a été signalé à Agneaux et un autre à Saint-Lô, la police invitant à être vigilant ou à composer le 17 en cas d’arnaque.
Plutôt que de répondre aux visites inattendues d’artisans, il est conseillé de contacter des entreprises établies et de se renseigner sur leur réputation.
Faux travailleurs des services publics
Outre les faux commerçants, il est important de se méfier des faux travailleurs des services publics.
Si un technicien d’EDF, Enedis ou Orange frappe à la porte et propose de vérifier l’installation électrique ou de réaliser une intervention sur le réseau téléphonique, sans que le client n’en ait été informé au préalable, il s’agit potentiellement d’une arnaque.
Les fournisseurs et opérateurs d’électricité ne réalisent pas de campagnes de démarchage en porte-à-porte. Une visite à domicile ne peut être réalisée qu’à la demande du client ou du fournisseur d’électricité, qui en informe le client par email ou SMS.
Les salariés en service doivent être identifiables par leur véhicule de société et être munis d’une carte de visite.
Les questions à poser
Méfiez-vous si un commerçant se présente comme partenaire de la mairie ou d’EDF alors que vous n’avez pas demandé de visite.
Dans le cas du démarchage porte-à-porte, le démarcheur doit justifier de son identité et présenter une carte professionnelle qui comporte le nom et l’adresse de l’entreprise.
Le commerçant ne doit pas demander au client ses coordonnées bancaires, ses pièces d’identité ou ses factures d’opérateur. En cas de démarchage, il est préférable de refuser de signer des documents ou de remettre de l’argent.
En cas de doute, il convient de penser à noter l’immatriculation du véhicule et de contacter votre mairie de votre domicile. Toute personne physique ou morale victime de démarchage abusif peut contester le contrat et déposer plainte auprès de la gendarmerie ou du commissariat de proximité.
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