La grève a eu lieu le jour même du discours politique du nouveau Premier ministre au Parlement.
Entre 95 000 et 170 000 personnes ont manifesté dans 190 localités pour exiger l’abrogation de la réforme des retraites, des salaires plus élevés et le maintien des services publics dans toute la France le 1er octobre.
Ces grèves ont été organisées par des syndicats représentant des étudiants universitaires, des cheminots et des enseignants.
Les racines de cette protestation remontent à une réforme entrée en vigueur en mars 2023, augmentant l’âge de la retraite de 62 à 64 ans d’ici 2030.
Les manifestations de janvier, février, mars et avril de la même année ont impliqué plus d’un million de personnes à chaque fois. Les grèves ultérieures d’octobre 2023 ont rassemblé 92 500 manifestants (chiffres du ministère de l’Intérieur).
Les récentes grèves ont coïncidé avec un discours politique important du nouveau Premier ministre Michel Barnier, dont la nomination a été jugée hostile par les syndicats.
Il semble peu probable que le Premier ministre abroge la réforme.
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Combien de personnes ont manifesté et pourquoi les chiffres varient-ils ?
Selon le ministère de l’Intérieur et la police, il y avait 95 000 manifestants. Ce chiffre est différent du chiffre de 170 000 défendu par le syndicat CGT.
De même, pour les grèves d’octobre 2023, il y avait 200 000 manifestants selon la CGT mais la police n’en annonçait que 92 500.
Cette différence s’explique par les méthodes utilisées par chacun pour compter les manifestants.
La police utilise des cliqueurs, cliquant pour chaque personne. Les syndicats utilisent des méthodes humaines : compter le nombre de rangées et le nombre de personnes alignées, et multiplier ces chiffres entre eux.
Comme les foules bougent beaucoup, les deux méthodes sont erronées et comportent probablement une marge d’erreur allant jusqu’à 40 %. Toutefois, la méthode utilisée par la police est considérée comme la moins inefficace des deux.
Les plus grandes manifestations du 1er octobre 2024 ont eu lieu à Toulouse (3 500 manifestants), Nantes (2 900), Marseille (2 800), Rennes (2 800), Lyon (2 700), Grenoble (2 400), Bordeaux (2 200) et Montpellier ( 2 000), selon le ministère de l’Intérieur.
Avenir
Dans son discours, M. Barnier a déclaré qu’il fallait « rouvrir le dialogue » autour de la réforme des retraites, tout en rappelant « l’impératif de préserver l’équilibre durable de notre système ».
Il a également annoncé que le projet de réforme de l’indemnisation du chômage sera négocié “dans les prochaines semaines avec les partenaires sociaux et les syndicats”, ainsi que l’augmentation du SMIC de 2%, à compter du 1er novembre.
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Aucune autre action n’a été annoncée par les syndicats, même si de futures manifestations sont attendues.
