Israël a déclaré que ses représentants ne participeraient pas à une « conférence humanitaire » pour Gaza à Paris – organisée par le président français Emmanuel Macron – qui aura lieu ce jeudi.
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En réponse au boycott, le bureau du président a déclaré que, comme d’autres gouvernements, Israël a néanmoins « intérêt à ce que la situation humanitaire s’améliore à Gaza ».
Macron s’est entretenu mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les deux dirigeants se reparleront une fois la conférence sur l’aide terminée, a ajouté l’Elysée.
Le président français s’est également entretenu mardi avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
L’Égypte et le Qatar jouent un rôle clé dans les tentatives visant à apporter davantage d’aide à la bande de Gaza.
Cela survient alors que les combats font rage plus d’un mois après les attaques sans précédent du groupe islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre, qui ont tué plus de 1 400 personnes – pour la plupart des civils – et pris plus de 240 otages.
Selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, la campagne de représailles militaires israéliennes a tué plus de 10 500 personnes, dont 40 pour cent d’enfants.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré mercredi que le nombre de civils tués dans la bande de Gaza montre qu’il y a quelque chose « clairement qui ne va pas » dans les opérations militaires israéliennes contre le Hamas.
“Il y a des violations commises par le Hamas lorsqu’il dispose de boucliers humains. Mais quand on regarde le nombre de civils qui ont été tués lors des opérations militaires, il y a quelque chose qui ne va clairement pas”, a déclaré António Guterres.
« Pas de cessez-le-feu »
La conférence sur l’aide de jeudi a été organisée dans la précipitation en marge du Forum de Paris sur la paix des 10 et 11 novembre, événement annuel lancé par Macron.
Ces dernières semaines, les appels à des « pauses » humanitaires ou à un cessez-le-feu total se sont multipliés pour permettre à l’aide d’entrer à Gaza et maintenir l’espoir de libérer les otages.
L’inquiétude internationale quant au sort des civils de Gaza, dont la plupart ne peuvent pas fuir le territoire bouclé, a incité à appeler à un cessez-le-feu.
Mais Israël est resté ferme dans la poursuite de son offensive, avec pour objectif déclaré de détruire le Hamas – qui gouverne Gaza depuis 2007.
Netanyahu a déclaré qu’il n’y aurait pas de livraison de carburant à Gaza ni de cessez-le-feu avec le Hamas tant que les otages ne seraient pas libérés.
Les Nations Unies estiment qu’au moins 1 milliard d’euros d’aide seront nécessaires pour les populations de Gaza et de Cisjordanie d’ici la fin de l’année.