La France fermera vendredi son ambassade au Niger suite au départ du dernier contingent de ses troupes.
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Les relations entre le Niger et la France se sont détériorées depuis que les soldats de la Garde présidentielle commandée par le général Abdourahmane Tchiani ont renversé le président Mohamed Bazoum et pris le pouvoir lors d'un coup d'État en juillet.
Suivant la stratégie des dirigeants militaires du Mali et du Burkina Faso voisins, ils ont ordonné l'expulsion de l'ambassadeur de France Sylvain Itté et ont appelé au départ des troupes françaises du pays.
En septembre, le président français Emmanuel Macron a annoncé qu'Itté reviendrait à Paris et que les troupes françaises partiraient.
Une lettre datée du 19 décembre et signée par Itté précise : « Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française est à regret contraint de fermer l'ambassade pour une durée indéterminée. »
Des sources diplomatiques françaises ont reconnu l'authenticité de la lettre qui a été divulguée aux agences de presse internationales.
Conséquences
Le document informe les salariés nigériens qu'ils seront licenciés à compter du 30 avril 2024.
L'ambassade de France au Niger a été attaquée par des manifestants le 30 juillet et la junte militaire au pouvoir dans le pays a déclaré qu'Itté n'était plus officiellement reconnue et un blocus a été mis en place autour de l'enceinte de l'ambassade de France.
Des sources diplomatiques françaises affirment que l'ambassade n'a pas pu fonctionner normalement ni mener à bien ses missions.
La sortie française du Niger laisse environ 1 000 militaires américains et un certain nombre de soldats italiens et allemands rester dans le pays.
Un responsable américain a déclaré en octobre que ses troupes ne formeraient ni n'assisteraient plus les forces nigériennes, mais en décembre, Washington a déclaré qu'il était prêt à reprendre sa coopération avec le Niger à condition que son régime militaire s'engage à une transition rapide vers un régime civil.
Les dirigeants du Niger, qui maintiennent Bazoum, 63 ans, en résidence surveillée, disent qu'ils veulent jusqu'à trois ans pour une transition vers un gouvernement civil.
(avec fils de presse)