Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a admis lundi pour la première fois publiquement qu’Israël avait tué le chef du Hamas Ismail Haniyeh en juillet en Iran, risquant ainsi de créer des tensions entre Téhéran et son ennemi juré Israël dans une région secouée par la guerre israélienne à Gaza et le conflit au Liban.
Il a déclaré qu’Israël avait vaincu le Hamas et le Hezbollah, « aveuglé » les systèmes de défense iraniens et endommagé ses systèmes de production. Il a également déclaré que le pays avait renversé le régime d’Assad en Syrie, portant un coup dur à ce qu’il a appelé « l’axe du mal ».
“Nous porterons également un coup sévère à l’organisation terroriste Houthi au Yémen, qui reste la dernière à survivre.”
Israël « endommagera son infrastructure stratégique et nous décapiterons ses dirigeants – tout comme nous l’avons fait à Haniyeh, Sinwar et Nasrallah à Téhéran, à Gaza et au Liban – nous le ferons à Hodeidah et à Sanaa », a déclaré Katz lors d’une soirée en l’honneur de Personnel du ministère de la Défense.
Le groupe soutenu par l’Iran au Yémen attaque les navires commerciaux dans la mer Rouge depuis plus d’un an pour tenter d’imposer un blocus naval à Israël, affirmant qu’il agit en solidarité avec les Palestiniens dans la guerre d’un an qu’Israël mène à Gaza.
Fin juillet, le chef politique du groupe islamiste palestinien Hamas a été tué à Téhéran dans un assassinat que les autorités iraniennes ont imputé à Israël. À l’époque, Israël n’avait pas revendiqué directement la responsabilité du meurtre de Haniyeh.
Haniyeh, normalement basé au Qatar, était le visage de la diplomatie internationale du Hamas alors que la guerre, déclenchée par l’attaque menée par le groupe contre Israël le 7 octobre 2023, faisait rage à Gaza. Il avait participé à des pourparlers indirects négociés au niveau international pour parvenir à un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne.
Quelques mois plus tard, les forces israéliennes à Gaza ont tué Yahya Sinwar, le successeur de Haniyeh et le cerveau de l’attaque du 7 octobre.
Plus tôt ce mois-ci, les rebelles syriens ont renversé le régime d’Assad. Les forces israéliennes ont pénétré la semaine dernière dans une partie du territoire syrien censée être une zone démilitarisée, suscitant des accusations selon lesquelles le pays profitait du chaos dans la région pour procéder à un accaparement de terres.
