Nous examinons également pourquoi les restrictions liées à la sécheresse demeurent dans des régions, comme la Dordogne, où les niveaux sont élevés
Les nappes phréatiques et les réservoirs souterrains en France sont à un bon niveau, réduisant la probabilité de conditions de sécheresse généralisées sur l’ensemble du pays cette année.
Les réservoirs d’eau souterraine sont au moins à des niveaux moyens, sauf dans une ou deux zones, montrent les données du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Les niveaux des nappes phréatiques sont particulièrement élevés dans l’ouest et le centre de la France, et à un bon niveau en Bretagne, en Normandie, dans les Hauts-de-France et dans la majeure partie de l’est.
Dans le sud, les niveaux sont dans la moyenne, notamment autour de Marseille.
Seules les Pyrénées-Orientales et la Corse connaissent des niveaux nettement inférieurs à la moyenne.
Pourquoi les niveaux d’eau sont-ils si élevés ?
Les relevés actuels représentent une amélioration frappante par rapport aux deux années précédentes, lorsque les nappes phréatiques ont chuté à des niveaux extrêmement bas en été.
Deux facteurs principaux y ont contribué.
Tout d’abord, les précipitations de la dernière période de 2023 ont atteint des niveaux moyens, permettant rapidement de reconstituer partiellement les nappes après un été rigoureux.
Cela a permis de sortir les niveaux d’eau d’une situation critique et d’éviter les sécheresses hivernales, après que les précipitations de l’automne 2022 aient été inférieures à la moyenne.
Deuxièmement, le printemps 2024 a été marqué par des précipitations abondantes et soutenues, battant des records dans certaines régions en avril et mai et faisant monter les nappes phréatiques bien plus haut que prévu initialement.
Cette pluie soutenue a pénétré profondément dans les réservoirs, les remplissant.
De plus, ces précipitations ne se sont pas concentrées sur une seule région mais ont touché la quasi-totalité du territoire français, permettant de reconstituer la plupart des tables.
La France doit rester prudente
Il est toutefois trop tôt pour ignorer complètement la menace des sécheresses.
Malgré les orages qui apportent des précipitations en juillet et août, il est peu probable que ces pluies pénètrent dans les réservoirs français et ne feront que tremper le sol (même si cela contribue à lutter contre la menace des incendies de forêt).
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Cela signifie que les eaux souterraines sont toujours consommées et ne sont pas renouvelées pendant les mois chauds.
C’est particulièrement le cas en période de canicule, lorsque les gens utilisent davantage d’eau pour tenter de se rafraîchir et de rafraîchir leur maison.
De fortes pluies en automne contribueront à reconstituer les nappes phréatiques, mais cela ne peut être garanti.
Même si le niveau des nappes phréatiques reste élevé dans la majeure partie du pays, des restrictions liées à la sécheresse sont toujours en vigueur dans un certain nombre de communes.
Elles ne sont pas seulement en place dans les zones où les niveaux des nappes phréatiques sont bas (comme les Pyrénées-Orientales), mais dans des départements comme la Dordogne, où ils sont élevés.
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Cela est dû au fait que les niveaux d’eau locaux (des rivières et des bassins) sont bas, ce qui affecte l’accessibilité à l’eau et n’est pas lié aux niveaux de la nappe phréatique.
Pour rappel, vous pouvez utiliser le VigiEau site Internet permettant de vérifier les restrictions en cas de sécheresse dans votre commune – les règles sont édictées au niveau communal, et non au niveau départemental, en fonction des conditions localisées.
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