Des milliers de personnes ont participé dimanche à Paris à un rassemblement pro-palestinien, la première manifestation de ce type autorisée depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. Les manifestants réclamaient la fin de l’opération militaire israélienne à Gaza, que les organisateurs ont qualifiée de « massacre ».
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Le rassemblement sur la Place de la République était le premier après que le plus haut tribunal administratif de France ait annulé une interdiction générale imposée par la police aux manifestations pro-palestiniennes.
“Nous avons réussi à convaincre les juges que nous défendons les droits de l’homme”, a déclaré dimanche devant la foule l’avocat Dominique Cochin.
La décision du tribunal a déclaré que la police ne pouvait interdire les manifestations qu’au cas par cas, et la préfecture a déclaré qu’elle avait autorisé le rassemblement de dimanche parce que ses organisateurs avaient condamné les attentats du 7 octobre en Israël.
Des associations qui se rassemblent
Le rassemblement a été convoqué par le Collectif national pour une paix durable et juste entre Palestiniens et Israéliens, un collectif composé de plus de 40 organisations, dont l’association de solidarité France Palestine, l’Union juive française pour la paix, ainsi que la gauche dure France Insoumise. parti et le syndicat CGT.
La police a estimé que 15 000 personnes étaient présentes, tandis que les organisateurs en ont dénombré 30 000.
Les organisateurs ont déployé une pancarte placée au pied de la statue au centre de la place appelant à “l’arrêt du massacre à Gaza”.
“Nous sommes mobilisés depuis dix jours contre ce massacre qui se produit en Israël et en Palestine”, a déclaré à RFI Richard Wagman, président d’honneur de l’Union juive française pour la paix, membre du collectif organisateur.
Le groupe appelle à un cessez-le-feu et à la fin du blocus de Gaza.
“Pour nous, en tant que juifs, il est extrêmement important de nous distinguer de la politique israélienne qui ne nous représente absolument pas.”
Haute sécurité
Le rassemblement s’est déroulé sous haute sécurité alors que la France est en état d’alerte depuis le meurtre d’un enseignant à Arras, dans le nord de la France, la semaine dernière, et une série d’alertes à la bombe lancées contre des aéroports, des écoles et des centres culturels.
La police a déclaré avoir procédé à dix arrestations lors du rassemblement, qui s’est déroulé en grande partie sans incident.
Environ un millier de personnes ont également défilé dans la ville méridionale de Marseille.
Le syndicat étudiant juif français a organisé un autre rassemblement dimanche soir à Paris pour appeler à la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza.
“Ce rassemblement a clairement pour objectif premier d’informer l’opinion publique et de remettre sur le devant de la scène la question des otages”, a déclaré à RFI le président du syndicat, Samuel Lejoyeux.
“Ce qui s’est passé le 7 octobre n’était pas un acte de résistance du Hamas, c’était un acte terroriste.”