« Nous croyons en l’avenir de nos montagnes », a déclaré le président Macron, après le vote de la candidature
Les Alpes françaises ont été officiellement désignées comme pays hôte des Jeux olympiques d’hiver de 2030 – dans une candidature soutenue par le président Macron – quelques jours seulement avant que Paris n’accueille les Jeux olympiques et paralympiques d’été.
Le Comité international olympique (CIO) a confirmé ce choix le 24 juillet. Il est toutefois assorti de certaines conditions.
Sous réserve de l’approbation du gouvernement
Il s’agit notamment de la nécessité de le faire signer par le prochain Premier ministre (Gabriel Attal et le gouvernement ont démissionné après les élections législatives mais continuent de diriger un « gouvernement intérimaire »). Enfin, le gouvernement qui sera formé après les Jeux d’été devra signer toutes les garanties organisationnelles prévues par l’accord.
La date limite pour la signature du document a été fixée au 1er octobre, soit un peu plus de trois semaines après la clôture des Jeux paralympiques, le 8 septembre. Le président du CIO, Thomas Bach, a déclaré qu’en outre, l’Assemblée nationale devrait ratifier ce document d’ici le 1er mars 2025.
C’est une pratique courante pour toute candidature aux Jeux ; le gouvernement national du pays hôte est tenu de garantir et de s’engager à respecter les engagements financiers et de sécurité pour que le projet puisse aller de l’avant.
Toutefois, l’accord gouvernemental n’a pas été aussi simple que d’habitude dans ce cas, en raison des élections législatives de début juillet et de l’absence d’un gouvernement majoritaire.
Macron : « Nous respecterons nos engagements »
Le président Emmanuel Macron a contribué à présenter la candidature des Alpes françaises. Le CIO a adopté la décision avec une majorité de 84 voix pour, quatre contre et sept abstentions.
« Nous tenons à vous remercier pour votre confiance », a déclaré M. Macron après le vote. « Nous serons là et nous respecterons nos engagements. »
La candidature des Alpes françaises était la seule candidate. Les épreuves devraient être réparties dans les stations de ski des Alpes (qui s’étendent sur les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur) et sur les sites de sports de glace de Nice (Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d’Azur).
Les défis du changement climatique
M. Macron a reconnu que le changement climatique avait un impact négatif significatif sur les chutes de neige dans la région et a déclaré que les Jeux d’hiver aideraient la France à assurer l’avenir du ski.
« Nous devons inventer un nouveau modèle, un modèle durable, pour les gens qui vivent dans les montagnes », a-t-il déclaré en anglais. « Nous croyons en l’avenir des Jeux d’hiver. Nous croyons en l’avenir de nos montagnes. »
Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a également évoqué les défis auxquels est confrontée la montagne, mais a promis que les Jeux d’hiver de 2030 seraient respectueux de l’environnement.
« Nous ne skions plus aujourd’hui comme nous le faisions autrefois. Le changement climatique est une réalité, avec un impact sur les montagnes. Nous voulons être optimistes mais réalistes », a-t-il déclaré, promettant des Jeux à « échelle humaine ».
Jeux Français
La France a déjà accueilli les Jeux d’hiver à trois reprises, dont la première édition en 1924 à Chamonix (Haute-Savoie), les Jeux de 1968 à Grenoble (Isère) et ceux de 1992 à Albertville (Savoie).
La décision du CIO intervient deux jours seulement avant le début des Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris, dont la cérémonie d’ouverture se déroulera le long de la Seine. Les Jeux olympiques se termineront le 11 août et seront suivis des Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre.