Une deuxième date de grève pour la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques a également été annoncée
Un syndicat représentant les danseurs appelés à participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris a déposé un mouvement de grève pour le jour de l’événement.
Le syndicat SFA-CGT, le plus important du secteur du spectacle, a déposé un mouvement de grève pour le 26 juillet, évoquant des « inégalités de traitement flagrantes » entre les artistes embauchés pour la cérémonie inédite sur la Seine.
Une deuxième requête en grève pour le 28 août, jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, a également été déposée.
On ne sait pas quel sera l’impact de la grève sur ces événements, mais le syndicat affirme qu’aucune négociation n’est prévue entre lui et l’organisateur de l’événement, Paname 24.
Les précédentes négociations sur le sujet début juillet n’avaient pas abouti.
Une récente grève prévue par le personnel des deux principaux aéroports parisiens a été annulée à la dernière minute après que des négociations entre les syndicats et la direction de l’aéroport ont permis à tous les travailleurs d’obtenir une prime olympique.
Lire la suite : Le personnel de l’aéroport de Paris met fin à la grève après un accord de dernière minute
La principale branche du syndicat, la CGT (Confédération Générale du Travail), a également menacé de faire grève les agents de sécurité qui lui sont affiliés pendant toute la durée des Jeux en raison de conditions de travail difficiles (comme l’impossibilité de prendre des vacances pendant l’été).
Les travailleurs veulent être rémunérés de manière adéquate pour la charge de travail accrue et les restrictions.
Au 18 juillet, aucune motion de grève n’avait cependant été déposée.
« Les danseurs ne sont pas informés de leurs droits »
Le syndicat SFA-CGT affirme que jusqu’à 300 danseurs devant participer au spectacle de la cérémonie d’ouverture (environ 10% du total) ont été recrutés dans des conditions « honteuses », sans être informés de leurs droits, notamment des primes auxquelles ils ont droit.
« Les rémunérations pour la captation et la diffusion des spectacles oscillent entre 60 euros pour les intermittents du spectacle, et 1.610 euros pour les salariés ayant pu bénéficier d’une négociation collective fructueuse », a déclaré un membre du syndicat au média français La Dépêche.
Le syndicat a ajouté que jusqu’à récemment, certains travailleurs « intermittents » ne pouvaient pas bénéficier de conventions collectives, mais qu’en vertu de récents changements de règles, ils peuvent désormais le faire.
L’entreprise qui produit la cérémonie n’aurait cependant pas informé les salariés de ce changement. L’entreprise n’a pas répondu aux réclamations du SFA-CGT.
« Pourquoi certains artistes non parisiens sont-ils payés et logés, alors que la majorité d’entre eux – les plus précaires – ne le sont pas, alors qu’ils ont les mêmes contrats de travail ? », s’interrogent aussi les syndicats dans leur annonce de grève.