Les hôteliers parisiens sont furieux du projet du gouvernement visant à tripler la taxe payée par les visiteurs sur les nuitées dans les hôtels l'année prochaine, lorsque la capitale accueillera les Jeux olympiques.
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La taxe de séjour à Paris varie désormais de 0,25 euro par nuit pour les hébergements les plus basiques à cinq euros par nuit pour les établissements luxueux.
Le gouvernement va tripler cette taxe dans le cadre de son budget 2024, qu’il prévoit de soumettre au Parlement sans vote avant Noël.
“C'est un nouveau coup porté à la compétitivité de notre secteur ainsi qu'à l'image de la France à l'heure où toutes les attentions sont tournées vers les JO de Paris 2024”, ont déclaré dans un communiqué le syndicat de l'hôtellerie-restauration UMIH et le groupe de chaînes hôtelières GNC.
Financer les transports publics
Le gouvernement a déclaré que l'augmentation de 200 pour cent de la taxe de séjour contribuerait à financer les transports publics.
Les syndicats ont affirmé que cela “équivaudrait à 423 millions d'euros de taxes collectées par an, soit bien plus que les 200 millions d'euros” dont le gouvernement et la régie régionale des transports disaient avoir besoin.
Prix des hôtels
Catherine Quérard, présidente du GHR, autre syndicat représentant le secteur de l'hôtellerie-restauration, ajoute : “Les autorités craignent une hausse des prix des hôtels, mais elles font exploser le taux d'imposition. Ensuite, elles viendront nous blâmer.” “
Les hôtels ont déjà augmenté leurs tarifs pour une nuit pendant les Jeux olympiques du 26 juillet au 11 août.
Le gouvernement du président Emmanuel Macron va invoquer l'article 49.3 de la Constitution française pour adopter son budget 2024 sans vote.
La polémique survient après que les autorités régionales ont annoncé une forte augmentation des tickets de transports publics pour les Jeux, suscitant la colère.
L'autorité régionale des transports va presque doubler les tarifs du métro pour les billets simples et les pass de 10 billets pendant les Jeux olympiques.
(avec l'AFP)