Les fouilles ont lieu dans une zone où le défunt tueur a déclaré avoir enterré des victimes.
Des vêtements pouvant appartenir à une éventuelle huitième victime de l’un des tueurs en série les plus célèbres de France, Emile Louis – surnommé “le boucher de l’Yonne” – ont été retrouvés cette semaine.
Le procureur d’Auxerre, Hugues de Phily, a confirmé que la découverte avait eu lieu le 1er octobre, à Rouvray (Yonne, Bourgogne-Franche-Comté), lors de perquisitions destinées à rechercher une éventuelle huitième victime.
Une analyse est actuellement en cours sur les objets pour déterminer quand ils ont été enterrés et à qui ils pourraient appartenir, a déclaré le procureur, ajoutant : « Il ne faut pas trop lire dans cette découverte ».
Aucun reste humain n’a été retrouvé lors de la nouvelle perquisition.
Poursuite des fouilles
Les fouilles ont débuté le 24 septembre, plus de 40 ans après les événements présumés, à la demande constante des familles des victimes. La nouvelle perquisition s’est terminée vendredi 4 octobre, a confirmé le procureur de Phily.
Une vaste zone d’environ 8 000 m2 a été fouillée à proximité du petit village (qui compte moins de 500 habitants). Environ 140 gendarmes et autres militaires étaient sur place. La zone fouillée était autrefois désignée par l’ancien chauffeur de bus Emile Louis comme un endroit où il avait enterré des corps.
Les fouilles visaient notamment à en savoir plus sur la cause du décès de Marie Jeanne Ambroisine Coussin, disparue en 1975. Des restes de son crâne ont été découverts en décembre 2018 sur le site.
Seules deux des sept victimes connues jamais retrouvées
Les corps de deux des sept victimes (connues) du tueur ont été découverts au début des années 2000 dans une autre zone boisée, à environ 400 à 500 mètres de là. Il s’agissait des corps de Jacqueline Weis et de Madeleine Dejust, disparues en 1977, âgées respectivement de 18 et 21 ans.
Pour l’instant, ce sont les seules victimes retrouvées.
Certains membres des familles des victimes et groupes de victimes estiment que d’autres corps pourraient encore être découverts, notamment ceux des cinq victimes dont les restes n’ont pas encore été retrouvés.
Chacune des jeunes femmes encore portées disparues était âgée de 15 à 27 ans. Toutes ont disparu entre 1975 et 1979. Beaucoup étaient handicapées mentales et vivaient dans des établissements de soins. Cinq des victimes prenaient le bus que Louis conduisait pour se rendre aux services sociaux de l’Yonne. Certains pensent qu’il y a eu davantage de victimes.
Louis a été reconnu coupable du meurtre de sept femmes. Il a été emprisonné à vie en 2004 et est décédé à l’âge de 79 ans en 2013.
