L’Union européenne a lancé mardi une alliance internationale pour renforcer la coopération internationale contre le trafic de migrants. Cette décision intervient alors que les conditions se détériorent sur les routes migratoires vers l’Europe, notamment à travers le Sahara et la Méditerranée.
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L’Alliance mondiale contre le trafic de migrants a été annoncée à Bruxelles lors d’une conférence à laquelle ont participé 57 pays.
« Nous devons nous unir pour combler les lacunes des législations nationales et des systèmes internationaux et empêcher ce commerce criminel de vies humaines », a déclaré la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burić, lors de l’événement.
Plan d’action
La Commission européenne propose une nouvelle législation pour lutter contre le trafic de migrants.
Un plan d’action vise à guider les États membres de l’UE dans l’adoption de mesures visant à éliminer les obstacles aux enquêtes et aux poursuites contre les passeurs de migrants, tout en améliorant le partage d’informations et la coopération internationale.
Les dirigeants européens se sont mis d’accord en mai sur la Déclaration de Reykjavik qui vise à la fois à lutter contre le trafic de migrants tout en protégeant ceux qui risquent d’être introduits clandestinement dans le « plein respect de leurs droits humains ».
Nous travaillerons ensemble pour :
• Mettre à jour la législation de l’UE et appliquer le protocole contre le trafic de migrants
• Renforcer le rôle d’Europol
• Moderniser le Centre européen de lutte contre le trafic de migrants
• Intensifier la coopération avec les pays partenaires pour résoudre ce problème à l’échelle mondiale pic.twitter.com/uJUMn9RA2y
– Ursula von der Leyen (@vonderleyen) 28 novembre 2023
Problème qui s’aggrave
La Commission européenne a également exprimé son inquiétude face à la décision de la junte au Niger d’abroger une loi sur le trafic de migrants. Elle craint que cette décision n’augmente le nombre de personnes tentant de rejoindre illégalement l’Europe.
Le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani, a signé samedi un décret abrogeant une loi de 2015 limitant le nombre de ressortissants ouest-africains voyageant à travers le Sahara puis vers l’Algérie ou la Libye dans le but de rejoindre l’Europe.
“Je suis très préoccupée par la situation actuelle, et il existe un risque énorme que cela provoque de nouveaux décès dans le désert”, a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.
La loi, mise en place sous le gouvernement civil déchu du Niger, avait été financée par l’UE et impliquait une surveillance accrue du désert, que de nombreux migrants cherchaient à contourner en empruntant des itinéraires alternatifs plus dangereux.
L’UE a déclaré qu’une baisse de l’immigration clandestine en provenance de Tunisie entraîne une augmentation des arrivées en provenance de Libye.