Un millier de personnes ont manifesté pacifiquement dimanche à Paris contre la loi gouvernementale sur l'immigration, à l'appel de plusieurs collectifs, à l'occasion du 40e anniversaire de la “marche contre le racisme” de 1983.
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“Quarante ans après, nous marchons toujours pour l'égalité des droits et la justice, contre le racisme et la loi Darmanin”, pouvait-on lire sur l'une des banderoles du cortège qui allait de Montparnasse à la place d'Italie, attirant une foule d'environ 1.100 personnes, selon à la police.
“Quarante ans après, les problèmes sont les mêmes. Le racisme est toujours là. Nous sommes tous là pour protester contre ce manque d'égalité”, a ajouté François Sauterey, coprésident du Mrap (Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples).
“Il faut absolument aujourd'hui que cette loi Darmanin ne soit pas une loi qui finisse par exclure les gens qui veulent arriver ici et qui sont déjà là”, a-t-il ajouté.
Le député Eric Coquerel du parti d'extrême gauche France Insoumise a pris le micro pour réclamer “la régularisation des travailleurs sans papiers, des étudiants sans papiers, il faut les accueillir dignement sur notre territoire”.
Co-organisée par l'UCIJ (Unis contre l'immigration jetable, pour une politique migratoire accueillante), la manifestation de dimanche a eu lieu 40 ans après la marche historique “contre le racisme et pour l'égalité des droits” du 3 décembre 1983.
Les médias français l'ont surnommée la “Marche des Beurs”, un terme rejeté par ses initiateurs.
“Entier ou en morceaux, votre loi sera réduite en lambeaux”, peut-on lire sur une autre pancarte, faisant référence au projet de loi sur l'immigration actuellement débattu au Parlement.
Le Sénat de la Chambre haute française a adopté le 14 novembre un projet de loi visant à contrôler l'immigration, durcissant le texte et les mesures de la législation de manière à compliquer la recherche de compromis par le gouvernement à la chambre basse.
Initialement proposé par le gouvernement avec une combinaison de mesures visant à expulser davantage de personnes sans papiers et à améliorer l'intégration, le texte – voté par 210 voix contre 115 – penche désormais résolument vers l'application après son passage au Sénat, contrôlé par la droite.
