Les affiches officielles des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ont été dévoilées – et suscitent des réactions négatives en raison de l'absence de drapeau français.
La version complète des affiches visibles ci-dessous montre Paris comme une « ville de sport », utilisant des paysages fantastiques pour tisser les événements olympiques avec la ville elle-même.
Une image vaut mille mots, voici les 2 affiches officielles de nos Jeux : un Olympique et une Paralympique.
Ensemble, elles forment une seule et même grande histoire, celle de #Paris2024 ️ pic.twitter.com/7oxay5uSz2– Paris 2024 (@Paris2024) 4 mars 2024
Les deux affiches sont des entités distinctes, mais lorsqu’elles sont placées ensemble, elles forment une œuvre artistique plus grande.
Cependant, certaines omissions, notamment l'absence de version française tricolore ont été critiqués.
Jordan Bardella, président du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), a déclaré que l'absence de drapeau français montrait un « mépris » pour le pays.
En outre, l'affiche supprimait la croix au sommet du dôme des Invalides, ce que M. Bardella a qualifié de « effacement de l'héritage chrétien (de la France »).
D'autres critiques ont été formulées concernant le style artistique des affiches, que les détracteurs jugent trop compliqué et brouillon.
La journaliste Dominique Grimault a déclaré que l'affiche semblait “conçue pour les enfants”, et le sénateur des Républicains (LR), Stéphane Le Rudulier, a déclaré qu'elle ressemblait plus à un “mauvais manga (sorte de dessin animé japonais) qu'à une affiche olympique”.
Certaines personnes sur les réseaux sociaux ont comparé le style artistique aux livres pour enfants Où est Wally ? (Où est Charlie ? en France), avec trop d'informations contenues dans l'affiche.
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Un hommage à l'hôpital de Stoke Mandeville au Royaume-Uni, où se sont déroulés pour la première fois les précurseurs des Jeux Paralympiques modernes, est inclus.
Réaction face à « l’effacement » de la France
Les affiches, créées par l'artiste Ugo Gattoni, présentent des versions stylistiques de monuments parisiens emblématiques, dans un thème distinctif intitulé « le monde fantastique du sport ».
Ensemble, les affiches représentent près de 50 sports olympiques et paralympiques et contiennent huit des mascottes olympiques officielles « Phrygès ».
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Le mélange de monuments et d'événements poursuit le thème principal de Paris 2024, combinant la ville avec l'événement lui-même : pour la première fois, la cérémonie d'ouverture n'aura pas lieu dans un stade mais le long de la Seine.
Le drapeau officiel des Jeux Olympiques est représenté, mais le drapeau français – ou toute référence symbolique utilisant les couleurs rouge, blanc et bleu – est absent.
Thomas Ménagé, porte-parole du RN, a déclaré que c'était « un exemple tristement ridicule du grand effacement de la France » qu'aucun drapeau ne soit présent.
Le président de LR, Eric Ciotti, s'est également indigné du retrait de la croix des Invalides, qui, selon lui, « nie l'identité même de ce bâtiment ainsi que l'histoire de France ».
Les Invalides ne sont pas un édifice religieux, cependant une croix est présente sur le dôme de l'édifice. Sur l'affiche, cela a été supprimé bien que le reste du bâtiment soit inchangé.
Un appelant sur une chaîne de radio française Europe1 a déclaré que le retrait de la croix était un « scandale… pour tous ceux qui se sont battus pour la France ».
Les Invalides abritent un certain nombre de structures militaires, notamment des musées consacrés à l'histoire militaire de la France, une maison de retraite pour anciens soldats et le tombeau de Napoléon.
La raison du retrait de la croix (bien que non confirmée) est probablement due aux règles françaises en matière de Laïcitéqui interdisent tout symbole religieux dans les lieux publics ou ceux associés au gouvernement.
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Hommage au célèbre hôpital britannique
En haut à droite de l'affiche paralympique, de l'autre côté de la mer, on peut voir une petite île – représentant le Royaume-Uni – qui comprend une arcade devant un complexe médical.
Il représente l'hôpital Stoke Mandeville dans le Buckinghamshire.
C'est ici qu'un médecin germano-britannique, Ludwig Guttmann, commença à utiliser le sport comme procédure de rééducation pour les personnes handicapées, notamment les soldats blessés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les premiers « Jeux de Stoke Mandeville » ont eu lieu à l'hôpital en 1948, le même jour que le début des Jeux olympiques de 1948 à Londres.
Ils sont considérés comme un précurseur direct des Jeux Paralympiques modernes.
L'événement a continué à avoir lieu tous les quatre ans – avec des athlètes handicapés internationaux rejoignant les tournois suivants – jusqu'en 1960, lorsque les premiers Jeux Paralympiques ont eu lieu à Rome, en conjonction avec les Jeux Olympiques.
Un ensemble complet d'autres références dans les affiches a été compilé par le média français FranceInfo.
Les affiches seront exposées dans le cadre d'une exposition jusqu'au 10 mars au musée d'Orsay et peuvent être achetées en ligne auprès du Boutique olympique pour 29 € chacun.
Les visiteurs de Paris pourront acheter leur version physiquement dans plusieurs magasins éphémères olympiques pendant les Jeux, ainsi que dans les magasins FNAC.
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