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quelles sont les trois propositions des sénateurs français ?

by News Team
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Le nouveau projet de loi français sur l’immigration doit être débattu par les sénateurs à partir de lundi 6 novembre et contient trois suggestions visant à aider les propriétaires de résidences secondaires non-résidents de nationalité non européenne à passer plus facilement de longues périodes en France.

Les idées incluent un nouveau visa « très long séjour », un droit de visa « automatique » et une modification des règles existantes en matière de visa de long séjour.

Ils se présentent sous la forme de projets de loi d’amendement, déposés par différents sénateurs.

Quels sont les trois amendements ?

1 : Visa « très long séjour » de cinq ans

Cette offre précise que tous les propriétaires étrangers de résidence secondaire devraient pouvoir demander un visa spécial « très long séjour ».

Il ne précise pas « nationalité non-UE » ou « non-résident », car les ressortissants de l’UE n’ont pas besoin de demander un visa et toute personne résidente aurait déjà un visa si elle est ressortissante d’un pays tiers.

Le visa devrait être valable cinq ans et permettre à son titulaire de séjourner en France jusqu’à six mois par année civile, est-il proposé.

L’effet serait de limiter les frais et formalités de visa à une fois tous les cinq ans. Cela pourrait également simplifier la demande si le seul critère pour l’obtenir est d’être propriétaire d’un logement en France. Un visa « visiteur » nécessite par exemple de justifier d’un certain niveau de moyens.

L’idée a été soumise par Corinne Imbert (Les Républicains, Charente-Maritime).

En savoir plus: Le plan de visa de cinq ans pour les propriétaires de résidences secondaires en France avance

2 : « Visa automatique » pour les Britanniques

Cet amendement s’adresse uniquement aux propriétaires britanniques de résidences secondaires en France et précise qu’ils devraient avoir automatiquement droit à un visa de long séjour pour visiter la France pendant plus de trois mois d’affilée sans avoir à en faire la demande.

Les détails devraient être réglés dans un décret, mais un assistant du sénateur proposant cela a déclaré que cela pourrait fonctionner pour les Britanniques munis d’une preuve de propriété de leur logement au cas où on leur demanderait pourquoi ils sont restés plus de 90 jours.

Cet amendement vient de Martine Berthet (Les Républicains, Savoie).

En savoir plus: Les Britanniques possédant une résidence secondaire en France devraient obtenir automatiquement un visa de long séjour

3. Ajouter les propriétaires de résidences secondaires aux types de visa

Un troisième amendement propose que l’accession à la propriété soit ajoutée comme motif spécifique pour la délivrance de visas de long séjour ordinaires, par opposition aux propriétaires de résidence secondaire qui postulent sous d’autres rubriques, généralement en tant que « visiteur », comme c’est le cas actuellement.

Cela pourrait rendre les demandes de visa légèrement plus simples si les documents justificatifs sont inférieurs à ceux requis en tant que « visiteur ». Les personnes concernées peuvent également préférer postuler en tant que telles, car de nombreux propriétaires se sentent attachés à leurs communes françaises et se perçoivent comme différents des personnes venant en France pour de courtes vacances.

Cette proposition est proposée par Michel Canévet (groupe Union centriste, Finistère) et est soutenue par cinq autres centristes.

Pourquoi les sénateurs veulent-ils changer les choses ?

La question concerne les non-résidents propriétaires d’un logement français mais n’ayant pas la nationalité française ou européenne et qui sont donc soumis à une règle générale de l’espace Schengen consistant à ne pas séjourner plus de 90 jours sur une période de 180 jours.

Cela concerne par exemple les citoyens britanniques, américains, canadiens et australiens (certaines nationalités sont soumises à des règles encore plus strictes et ne peuvent pas du tout se rendre sans visa de court séjour).

Le délai de 180 jours est calculé à partir d’aujourd’hui, à tout moment où la personne se trouve dans l’espace Schengen. Par exemple, si vous restez 90 jours, vous devez partir pendant 90 jours avant de pouvoir revenir.

Cela a eu un impact particulier sur les résidents britanniques qui ont acheté une résidence secondaire française avant le Brexit, puisque leur statut est passé en 2021 de citoyen de l’UE à citoyen non européen, dans certains cas après des décennies de vie entre les deux pays.

L’organisme de statistiques Insee avait précédemment estimé qu’il y avait 86 000 propriétés détenues comme résidences secondaires par des résidents britanniques.

Les citoyens de l’UE peuvent visiter la France sans formalités même si techniquement, selon la législation européenne, ils doivent être financièrement autonomes et bénéficier d’une couverture santé s’ils souhaitent rester plus de trois mois. C’était autrefois le cas des propriétaires britanniques de résidences secondaires qui venaient jusqu’à la moitié de l’année avec l’aide de leur carte de santé Ehic.

En tant que citoyen non-européen, la seule option actuelle pour rester plus de trois mois à la fois est d’obtenir un visa de visiteur temporaire de long séjour, consistant en une vignette sur le passeport. Cela implique un processus relativement complexe à la fois en ligne et en apportant des documents papier en personne à un rendez-vous.

Au Royaume-Uni, il n’y a que trois bureaux des visas. Ces visas de long séjour sont généralement valables six mois et ne sont pas renouvelables. Le tarif est de 154 € par personne

Pourquoi est-ce en débat maintenant ?

Le gouvernement souhaite apporter des modifications à la loi sur l’immigration, comme de nouvelles cartes de séjour pour certains types de travail en demande, et un projet de loi à cet effet a été déposé par le ministre de la Justice au Sénat en février. Les projets de loi du gouvernement commencent soit à l’Assemblée nationale (chambre basse française), soit au Sénat (chambre haute).

Il a été examiné par la commission des lois du Sénat en mars, qui a examiné les amendements proposés par les sénateurs et apporté des modifications au projet de loi. Il était prévu qu’il soit débattu en public à la fin du mois, avec la possibilité pour les sénateurs de soumettre d’autres amendements avant le débat, mais le projet de loi était controversé et a été retardé.

Son premier débat sénatorial public est désormais prévu pour toute la semaine prochaine et le mardi 14 novembre. De nombreux sénateurs ont soumis de nouveaux amendements.

Celles-ci peuvent être supprimées avant le débat si elles sont jugées inadaptées à la nature du projet de loi ou jugées difficiles à financer. Les trois amendements examinés ici restent à discuter.

Si les amendements restent dans le texte voté par les sénateurs, le texte, incluant ces idées, ira aux députés du Assemblée nationale le mois prochain.

Qu’est-ce qui a conduit à ces propositions ?

Il est devenu clair au lendemain du vote sur le Brexit en 2016 que la règle des 90/180 jours, qui date du début des années 2000, s’appliquerait, sauf accord contraire, aux visiteurs britanniques après le Brexit. La France n’a actuellement pas de statut distinct pour les propriétaires étrangers de résidences secondaires et ils sont regroupés avec les visiteurs normaux.

Ce problème n’a pas été abordé dans l’accord de retrait, qui, en ce qui concerne les « droits des citoyens », ne régissait que le statut des Britanniques vivant dans l’UE avant le Brexit et celui des citoyens de l’UE vivant au Royaume-Uni.

Début 2020 une campagne a été lancée pour permettre aux Britanniques de séjourner jusqu’à 180 jours d’affilée dans l’UE sans avoir besoin de visa. Cela visait notamment à influencer les négociateurs britanniques de l’accord de commerce et de coopération Royaume-Uni/UE qui définissait les relations post-Brexit et qui n’a finalement été signé que fin 2020.

Les ressortissants étrangers bénéficiant d’une dispense de visa à court terme (y compris les citoyens de l’UE après le Brexit) ont déjà ce droit au Royaume-Uni, en vertu de la loi britannique sur l’immigration.

Cela n’a pas été retenu.

En février 2020 le Sénateur Imbert a demandé au gouvernement français si les propriétaires britanniques de résidences secondaires pouvaient bénéficier d’un statut spécial leur permettant de visiter plus facilement après le Brexit. Elle a déclaré à The Connexion en mars 2022 qu’elle prévoyait de réessayer après les élections présidentielles d’avril 2022.

Pendant ce temps, Steven Jolly, ancien militant des « 180 jours », propriétaire d’une résidence secondaire du Yorkshire, a lancé un groupe Facebook France sans visa en avril 2022 et a demandé aux députés de faire pression sur les députés et sénateurs français pour aider les Britanniques à rester en France jusqu’à six mois d’affilée sans formalités.

Les sénateurs Imbert, Berthet et Canévet faisaient partie des législateurs qui ont exprimé leur soutien.

Dès le début de l’année 2023, le groupe a lancé une campagne encourageant ses membres à faire pression en faveur d’amendements au projet de loi sur l’immigration, avec des propositions telles que le visa « propriétaire » de cinq ans, une dispense de visa de six mois pour les Britanniques et la possibilité de rendre les visas temporaires de long séjour renouvelables en ligne. .

Après avoir partagé ces idées avec le sénateur Imbert elle a dit qu’elle présenterait un amendement sur l’idée du visa de propriétaire car, à son avis, c’était la solution la plus susceptible de réussir.

Nous avons également ensuite contacté le Sénateur Berthet qui nous a dit qu’elle souhaitait aider les Britanniques en particulier, mais qu’elle réfléchirait à la meilleure façon d’utiliser un amendement pour y parvenir. Mme Berthet a déclaré qu’il serait utile que nous demandions des commentaires sur la manière dont les gens sont affectés.

Notre enquête ultérieure a révélé que des centaines de personnes avaient envisagé de vendre leur propriété française en raison des effets de la règle des 90/180 jours et qu’elles dépensaient généralement environ 3 000 €/mois en France. Vous pouvez lire les résultats de l’enquête ici.

En savoir plus

Le sénateur français attend d’entendre son plaidoyer en faveur des Britanniques ayant une résidence secondaire

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