Une équipe de chercheurs en santé environnementale de la Harvard TH Chan School of Public Health, de Santé Canada, de l’Université d’Ottawa et de l’Université McGill a découvert une association entre l’exposition prénatale à la pollution atmosphérique par les particules fines et un risque accru de développer une paralysie cérébrale.
Dans leur étude, publiée dans la revue Ouverture du réseau JAMAle groupe a analysé les informations sur la santé dans les bases de données des patients des hôpitaux de l’Ontario, au Canada.
La paralysie cérébrale (PC) est un groupe de troubles neurologiques qui affectent négativement les mouvements et la posture. Les symptômes ne s’aggravent généralement pas avec l’âge et ne s’améliorent pas. Cette maladie est presque toujours causée par des lésions du cerveau du fœtus en développement, avant la naissance.
Dans cette nouvelle étude, l’équipe de recherche a exploré la théorie selon laquelle respirer de l’air pollué pendant la grossesse pourrait entraîner le développement de la paralysie cérébrale chez le fœtus. Pour cette étude, ils se sont concentrés uniquement sur la pollution de l’air par les particules fines.
Les chercheurs ont compilé les informations sur les patients à partir d’une base de données de plusieurs hôpitaux de l’Ontario, au Canada. Ils ont concentré leur étude sur les naissances uniques à terme survenues entre début 2002 et début 2017. Au total, 1 587 935 couples mère/enfant ont été inclus dans l’étude, dont 3 170 ont reçu un diagnostic de PC entre la naissance et l’âge de 18 ans. Les chercheurs ont également calculé les niveaux moyens d’exposition aux particules fines de l’air pour toutes les mères avant l’accouchement.
L’équipe de recherche a constaté une augmentation de 12 % du risque de PC pour chaque augmentation de 2,7 μg/m3 Les concentrations moyennes de particules fines ont également augmenté. L’équipe a également recherché des associations avec l’ozone et le protoxyde d’azote et n’en a trouvé aucune. Ils ont toutefois constaté que le risque pour les bébés de sexe masculin était légèrement plus élevé que pour les bébés de sexe féminin. Ils ont également constaté que le risque d’exposition aux PC augmentait pendant toutes les semaines de la grossesse, aucune période n’étant plus risquée qu’une autre.
L’équipe de recherche a constaté que les niveaux d’exposition observés chez les mères de bébés atteints de paralysie cérébrale n’étaient ni inhabituels ni extrêmes. Aucune des mères incluses dans l’étude ne travaillait dans des usines ou d’autres endroits où les niveaux étaient anormalement élevés.
Plus d’information:
Yu Zhang et al., Exposition prénatale à la pollution de l’air ambiant et paralysie cérébrale, Ouverture du réseau JAMA (2024). DOI : 10.1001/jamanetworkopen.2024.20717
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Citation:Une association a été trouvée entre l’exposition prénatale à la pollution de l’air ambiant et la paralysie cérébrale (11 juillet 2024) récupéré le 11 juillet 2024 à partir de
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