L'homme qui a assassiné une Britannique à son domicile dans le sud-ouest de la France a été condamné cette semaine à la prison à vie par le tribunal d'Agen (Lot-et-Garonne).
Hicham Bahloul a avoué avoir étranglé Susan Higginbotham, retraitée de 67 ans, à son domicile d'Esclottes, dans le Lot-et-Garonne (Nouvelle-Aquitaine) en 2021.
Il aurait « craqué » et serait devenu furieux après que Mme Higginbotham lui aurait demandé d'emprunter du ruban adhésif plusieurs fois au cours d'une même journée.
Elle a ensuite été retrouvée étranglée à mort. Il est apparu plus tard que M. Bahloul était entré dans la maison de Mme Higginbotham avec l'intention de la tuer.
Aucun conflit signalé précédemment
Bahloul, 42 ans, qui souffrirait de plusieurs troubles psychiatriques, dont la schizophrénie, a passé de nombreuses années en hôpital psychiatrique.
Mme Higginbotham a été décrite lors du procès par un ami comme étant heureuse, souriante, drôle et une bonne amie, qui aimait la vie et « vivait son rêve » en France, qu'elle « adorait ».
Elle aurait été en bons termes avec Bahloul, et aucun conflit n’a été signalé entre eux.
Le tribunal a appris que Bahloul, qui vivait avec ses parents au moment du meurtre, aurait coupé tout contact avec sa famille et les aurait même menacés.
Il a déclaré qu'il avait commis un meurtre comme une autre façon de mettre encore plus de distance entre lui et les membres de sa famille et de rester en prison.
L'avocat de Bahloul a reconnu que c'était la première fois qu'il voyait une telle situation « en 27 ans de carrière ». Il a déclaré : « J’ai un client qui se sent en sécurité en prison et souhaite y rester. Il lutte pour la liberté.
L'une des bonnes amies anglaises de Mme Higginbotham était présente et a parlé du déménagement de la victime en France en 2016. Elle a déclaré à Ouest France: “Elle me demandait souvent : 'Est-ce que je prends la bonne décision ?', et je répondais : 'Absolument'.”
Son frère, qui vit au Royaume-Uni, n'a pas pu assister au procès en raison de problèmes de santé.
Le procureur de la République a requis la perpétuité contre Bahloul, qui a déclaré au tribunal : « si vous me laissez sortir, je recommencerai ».
Mercredi, le tribunal d'Agen a condamné Bahloul à la perpétuité.
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