Un membre d’un groupe d’extrême gauche a été interpellé dimanche près d’un centre SNCF. Il avait dans son véhicule des outils dont une pince coupante
Les horaires des trains à grande vitesse TGV en France, ainsi que des trains internationaux Eurostar, sont revenus à la normale aujourd’hui (29 juillet) après avoir été gravement perturbés pendant le week-end à la suite d’attaques de sabotage.
Plusieurs incendies affectant les infrastructures ferroviaires sur les lignes à grande vitesse, principalement à l’ouest et au nord, ont perturbé près d’un million de trajets ferroviaires au cours du week-end.
Lire la suite : Chaos ferroviaire : des incendiaires sabotent les services TGV et Eurostar
Les enquêtes sur ces « actes de sabotage », comme les qualifie la SNCF, sont en cours.
« Ultragauche » soupçonnée…
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce matin (29 juillet) que les enquêteurs avaient “identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre (le sabotage)”, lors d’une interview à la télévision française.
« Le sabotage était délibéré, très précis et extrêmement bien ciblé… C’est le mode d’action traditionnel de l’ultra-gauche », a-t-il ajouté.
Plusieurs individus font l’objet d’une enquête, mais aucun nom n’a été officiellement attribué à une personne ni à aucun groupe.
Il a également été annoncé qu’un membre d’un groupe “d’extrême gauche” avait été interpellé, dimanche 28 juillet, sur un site géré par la SNCF à Oissel, près de Rouen (Seine-Maritime).
Des outils ont été retrouvés dans le véhicule d’un homme de 29 ans, dont “une pince coupante”, “un jeu de clés universelles”, “des clés d’accès aux locaux techniques de la SNCF” ainsi que des lectures liées à un groupe d’extrême gauche, a indiqué une source policière à l’AFP.
Il était déjà connu des autorités pour son implication dans des groupes politiques d’extrême gauche.
Un autre individu a été interpellé dimanche soir à Marolles-sur-Seine (Seine-et-Marne) alors qu’il tentait de couper la clôture pour accéder à une ligne TGV, mais il a pris la fuite avant d’être interpellé.
… Mais le ministre hésite à pointer du doigt
“Il faut être prudent (avant de porter des accusations, la question est de savoir s’ils ont été manipulés ou si c’était pour leur propre bénéfice)”, a ajouté M. Darmanin.
« Il y a des gens qui peuvent se rapprocher de ces groupes (et les infiltrer) », les poussant à commettre des actes malveillants.
On peut hésiter à désigner officiellement l’extrême gauche comme principal suspect, après qu’un groupe de gauchistes ait été accusé à tort d’incidents similaires dans le passé.
En novembre 2008, des lignes ferroviaires à grande vitesse ont été gravement endommagées dans toute la France, et la police antiterroriste a rapidement identifié un groupe de militants de gauche, qui ont ensuite été arrêtés pour terrorisme.
Cependant, une série de longs procès – connus sous le nom d’affaire de Tarnac, du nom du village de Corrèze où l’un des dirigeants du groupe a été arrêté – ont vu toutes les charges contre le groupe abandonnées, et le gouvernement et le système judiciaire largement critiqués pour leurs actions.
Si vous prévoyez de voyager aujourd’hui, vous pouvez vérifier si votre train est à l’heure avec l’application pour smartphone SNCFConnect ou sur le Site de la SNCF.
