Salah Abdeslam – condamné à la prison à vie pour les attentats terroristes de Paris en 2015 – a été transféré mercredi de Belgique vers la France, ce qui, selon son avocat, constitue une « violation flagrante de l'État de droit ».
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Abdeslam est le seul membre survivant de la cellule État islamique qui a tué 130 personnes dans la capitale française en novembre 2015.
L'homme de 34 ans est détenu en Belgique depuis son procès pour les attentats de Bruxelles de 2016, pour lesquels il a également été reconnu coupable en septembre.
“Salah Adbeslam vient d'être incarcéré dans une prison de région parisienne”, a déclaré le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
“Conformément à la décision de la justice française et à la volonté des associations de victimes, il y purgera sa peine à perpétuité incompressible.”
Des mois cachés
Après avoir fui vers Bruxelles suite aux attentats de Paris, Abdeslam s'est caché pendant quatre mois dans un appartement hébergeant les membres d'une cellule jihadiste locale.
Il a été arrêté quelques jours avant les attentats suicides qui ont fait 32 morts et des centaines de blessés à l'aéroport de Bruxelles et dans une station de métro en mars 2016.
Un jury belge a décidé qu'il était l'un des co-organisateurs de ces attentats.
Son transfert vers la France avait été bloqué par un tribunal de Bruxelles, craignant qu'il viole la Convention européenne des droits de l'homme.
L'avocate d'Abdeslam, Delphine Paci, a déclaré mercredi à l'AFP : “Ils sont venus le chercher dans sa cellule à 9 heures ce matin… Il y a eu clairement une collusion entre l'Etat belge et l'Etat français pour violer une décision de justice.”
Les avocats d'Abdeslam ont soutenu qu'il devrait être autorisé à purger sa peine en Belgique, où il a grandi et a des liens familiaux bien qu'il possède la nationalité française.
“Il s'agit clairement d'une sorte de soif de vengeance qui a pris le pas sur l'Etat de droit”, a déclaré Paci.
(avec AFP)
