La bande de Gaza a besoin de milliards de dollars d’aide économique internationale pour compenser des années de restrictions qui ont étouffé son économie et freiné son développement, selon un rapport publié mercredi par l’organisme commercial des Nations Unies.
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Dans son rapport sur le développement économique du territoire palestinien occupé pour 2022, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a souligné les conditions économiques désastreuses à Gaza.
Cela concerne la situation avant même les frappes israéliennes sur l’enclave en représailles aux attaques meurtrières du 7 octobre perpétrées par des hommes armés du Hamas dans le sud d’Israël.
“Les donateurs et la communauté internationale doivent apporter une aide économique significative pour réparer les dégâts considérables que Gaza a subis en raison de restrictions et de bouclages prolongés et d’opérations militaires fréquentes, qui ont étouffé l’économie et décimé les infrastructures”, indique le rapport.
“Même si l’aide des donateurs est importante pour aider la population de Gaza, elle ne doit pas être considérée comme un substitut à la fin des restrictions et des bouclages et à un appel à Israël et à toutes les parties à assumer leurs responsabilités en vertu du droit international”, ajoute le rapport.
L’inflation, le rétrécissement de l’espace budgétaire, la baisse de l’aide étrangère et l’accumulation de dettes ont maintenu l’économie du territoire palestinien occupé en dessous de son niveau d’avant la pandémie de 2019.
Lisez le rapport sur l’assistance de la CNUCED au peuple palestinien.https://t.co/WNacPVbagj
— CNUCED, l’organisme des Nations Unies pour le commerce et le développement (@UNCTAD) 25 octobre 2023
S’adressant aux journalistes du siège de l’ONU à Genève, Richard Kozul-Wright, directeur de la division de la mondialisation et des stratégies de développement de la CNUCED, a déclaré qu’il était difficile d’évaluer de combien Gaza aurait réellement besoin jusqu’à ce que le conflit actuel cesse.
“Mais cela va se chiffrer en milliards de dollars”, a-t-il déclaré.
L’aide a également connu une forte baisse entre 2008 et 2022, passant de 2 milliards de dollars, soit 27 % du PIB, à 550 millions de dollars, soit moins de 3 % du PIB, l’année dernière.
Près de la moitié de la population de Gaza est au chômage et plus de la moitié vit dans la pauvreté, indique le rapport.
Bien que les travailleurs de Gaza aient été autorisés à accéder au marché du travail en Israël pour la première fois ces dernières années, le nombre de permis délivrés représente environ un pour cent des travailleurs employés à Gaza, ce qui est trop peu pour lutter contre la pauvreté.
“Les fermetures de frontières et les opérations militaires répétées ont déclenché un cercle vicieux d’effondrement économique et institutionnel qui a fait de Gaza un cas de ‘développement à l’envers'”, indique le rapport.
“L’impact ne se limite pas au court terme. Les effets indirects et à long terme se répercuteront sur les générations futures.”
(avec Reuters)