Le syndicat affirme qu’une « action commune à grande échelle » sera confirmée dans les prochains jours
Un syndicat représentant les salariés des compagnies aériennes françaises, dont ceux d’EasyJet, a appelé à une grève nationale « illimitée » contre le projet du transporteur à bas prix de fermer sa base à l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
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La motion de grève a été déposée par le Union des navigateurs de l’aviation civile (UNAC) hier, et débutera à partir du lundi 16 septembre.
Il s’agit d’une période illimitée, c’est-à-dire sans date de fin officielle. Les préavis de grève ne signifient pas qu’une grève aura lieu, mais montrent que les conditions légales pour que les travailleurs puissent faire grève pendant cette période sont remplies.
Le syndicat a appelé à la grève en raison de la « fermeture brutale » de la base toulousaine d’EasyJet « malgré ses performances record au cours des années précédentes ».
« Nous ne comprenons pas comment EasyJet, dans une ville comme Toulouse, qui connaît une croissance économique et démographique rapide et qui est la capitale de l’aviation, n’a pas réussi à générer des bénéfices », a-t-il déclaré.
« Le problème réside peut-être dans les destinations proposées, dans l’horaire des vols… Il y a peut-être d’autres solutions à cette fermeture », ajoute-t-il.
L’UNAC appelle tous les salariés d’EasyJet basés en France à participer à la grève, ce qui signifie qu’il pourrait y avoir des perturbations sur les vols intérieurs et internationaux assurés par la compagnie dans les semaines à venir.
Le syndicat a également déclaré que des informations sur une « action commune à grande échelle » dans le secteur de l’aviation seraient annoncées dans les prochains jours.
Si vous prévoyez de prendre un vol EasyJet à destination ou en provenance de la France dans les semaines à venir, il est conseillé de vérifier régulièrement le statut de votre voyage.
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La « base familiale » en pâtit
EasyJet a annoncé que les 125 salariés qu’elle emploie à l’aéroport se verraient offrir la possibilité d’être relocalisés vers une autre des six bases françaises restantes de la compagnie aérienne.
Les autres bases sont Paris Orly, Paris Charles de Gaulle, Lyon, Nice, Bordeaux et Nantes
Selon l’UNAC, cela n’est pas suffisant car la base toulousaine « est très familiale… les salariés sont majoritairement en couple, ont des enfants ou ont acheté un bien immobilier à Toulouse ».
«Contrairement à d’autres bases, la mobilité y est très compliquée», a-t-il ajouté.
EasyJet a également laissé entendre que d’autres changements dans sa structure en France étaient en cours, et que certains salariés seraient probablement invités à accepter un départ volontaire.
Les élus locaux, dont le maire de Toulouse et le président de la région, ont également critiqué cette décision.
La fermeture de la base d’EasyJet à Toulouse est “une décision qui porte un coup à l’emploi… et qui aura d’autres répercussions sur les lignes exploitées”, a déclaré le maire de la ville Jean-Luc Moudenc.
Par ailleurs, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, a déclaré qu'”aucun salarié… ne sera laissé sur le carreau” du fait de cette décision.
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