Les fonds pour un projet de conversion « toutes saisons » sont épuisés deux ans avant que la station puisse relancer
Une importante station de ski des Alpes françaises a annoncé sa fermeture, menaçant jusqu’à 200 employés et l’économie locale de la région.
La station de l’Alpe du Grand Serre, près de La Morte (Isère), a annoncé sa fermeture vendredi 4 octobre, après que les élus municipaux ont voté pour ne pas ouvrir la station pour la saison à venir.
La fermeture de la station cet hiver met effectivement fin aux chances d’ouverture de la station dans le futur, en raison d’un manque de revenus et d’entretien de la station.
La communauté de communes locale Matheysine où est située la station a évoqué des difficultés financières. Parmi celles-ci figurent un déficit annuel croissant lié à la gestion de la station et un manque de fonds pour un projet de conversion « toute l’année » comme principales raisons de la fermeture.
Depuis 2021, le territoire a dépensé près de 3 millions d’euros pour un projet qui permettrait à la station de rester ouverte toute l’année. Cependant, la station aura encore besoin de deux années de travaux pour y parvenir.
“Ce que j’ai annoncé hier, c’est que nous étions arrivés à la fâcheuse conclusion que la communauté de communes ne pourrait pas faire face financièrement pour les deux prochaines années”, a déclaré Caroline Saurat, présidente de la communauté de communes.
“L’Etat ne nous apporte aucun soutien concret pour l’avenir de la station ou pour une opération transitoire”, a-t-elle ajouté.
Il s’agit de la plus grande station de ski de ce type à fermer dans les Alpes du Nord et a une fois de plus suscité des appels au gouvernement pour qu’il investisse dans les stations de ski.
De nombreuses stations risquent de fermer, à mesure que les goûts des touristes changent et que le changement climatique affecte la durée de fonctionnement des stations.
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L’économie locale en péril
La fermeture de la station aura des répercussions sur le village de La Morte, dont l’économie est largement concentrée autour de la station.
« Nous sommes à la fois dévastés et choqués. C’est une décision brutale, deux mois seulement auparavant (la station devait ouvrir pour l’hiver). Au contraire, nous étions optimistes. On pensait que tous les voyants étaient au vert”, a déclaré à France3 Lauranne Vincent, propriétaire d’un magasin de sport du quartier.
« Nous avons été complètement abandonnés. Nous ne sommes ici que depuis quatre ans. Qui va payer ? Nos vies auront été ruinées. C’est ce qui va nous arriver», a déclaré Frédérique Laurence, qui tient un restaurant à proximité de la station.
On ne sait pas encore ce qu’il adviendra du terrain sur lequel se trouve la station, situé à près de 1 400 m d’altitude.
Le projet de reconversion devait apporter de nouvelles activités, notamment l’introduction de pistes de randonnée et de pistes cyclables dans la région, mais celles-ci n’ont pas été achevées.
Les autorités locales ont toutefois déclaré qu’elles envisageaient de maintenir ouvertes les activités dans la région et de maintenir l’économie locale à flot.
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