De nombreuses boulangeries sont confrontées à des pénuries et à la perspective de devoir augmenter le prix de produits populaires comme les croissants.
Le prix de gros du beurre a augmenté de 40 % depuis le début de l’année en raison d’une épidémie de maladies du bétail, selon les données de l’industrie laitière, affectant les boulangeries partout en France.
De nombreuses boulangeries sont confrontées à des pénuries et à la perspective de devoir augmenter le prix de produits populaires, notamment les croissants.
Le beurre a augmenté de plus de 1 € le kilo ces deux dernières semaines, BFMTV rapports. Le coût continue d’augmenter en raison d’une épidémie de fièvre catarrhale et de maladie hémorragique épizootique.
Ces maladies virales impactent depuis des semaines les élevages et la collecte du lait, provoquant un déficit entre l’offre et la demande.
Les prix des supermarchés n’augmentent pas encore, mais le coût du beurre pour le consommateur augmentera probablement au cours de la nouvelle année, car les contrats à prix fixe devraient être révisés en janvier 2025.
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Les boulangeries en pâtissent
Même si les acheteurs ne constatent peut-être pas encore d’augmentation des prix dans les rayons des supermarchés, les marchés de gros, notamment les boulangeries, en subissent les conséquences.
Jérôme, boulanger, raconte BFMTV qu’il utilise suffisamment de beurre pour faire 120 croissants et 120 pains au chocolat chaque jour de la semaine.
Il raconte qu’en 2020, le beurre utilisé pour fabriquer ses croissants coûtait 7,75 euros le kilo. Cette semaine, le prix est passé à 10,50 €.
La qualité de ses produits ne sera pas sacrifiée en raison de l’augmentation du prix des fournitures, mais Jérôme a déclaré qu’il serait éventuellement obligé de facturer davantage ses produits. Par exemple, un croissant à 1,25 € passera à 1,30 €.
Cela ne semble pas déranger ses fidèles clients qui affirment que les pâtisseries artisanales de Jérôme valent leur prix.
Toutefois, les prix du beurre ne devraient pas baisser de si tôt.
Pénurie de lait due aux maladies du bétail
Le beurre devient plus cher parce que les collectes de lait dans les pays exportateurs diminuent, alors que la demande mondiale continue de croître.
Les épidémies de maladies virales transmises par les insectes qui frappent les élevages de moutons et de vaches en France et en Europe entraînent une diminution de la production de lait. Un litre de lait contient 4 % des matières grasses entrant dans la fabrication du beurre.
Des vaccins financés par le gouvernement contre la variante de la fièvre catarrhale du sérotype 3 seront fournis aux éleveurs de bovins dans toute la France, a déclaré la ministre de l’Agriculture Annie Genevard le 3 octobre.
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Le gouvernement propose depuis le 12 août la vaccination aux régions du nord de la France pour contribuer à limiter la propagation de cette variante de la maladie.
En attendant, les fabricants anticipent des pénuries dues à l’épidémie. En cherchant à sécuriser les approvisionnements, ils font également grimper les prix.
Lactalis, premier groupe laitier mondial, a annoncé le 26 septembre réduire ses collectes de lait auprès des élevages français. Le géant laitier prévoit de réduire progressivement sa collecte annuelle de lait de 9 % d’ici 2030.