Les passagers devront confirmer leur billet auprès du conducteur, sinon il risque d’être donné.
Les passagers de certains trains en France disposent désormais de 15 minutes pour s’installer à leur place réservée après l’embarquement, sous peine de devoir la céder à quelqu’un d’autre.
Cette règle a été ajoutée en tant que mise à jour des conditions générales de voyage avec l’opérateur ferroviaire français SNCF, découlant des règlements européens publiés en 2021.
« Le fait de ne pas réclamer un siège réservé dans les 15 minutes suivant le départ du train de la gare indiquée sur le billet peut entraîner la perte du siège réservé et, plus généralement, de tout siège », précisent les nouvelles conditions.
Elle s’appliquera sur les lignes TGV (InOui et OuiGo) ainsi que sur les trains Intercités, mais pas sur les trains régionaux TER, qui ne disposent pas d’attribution de places.
La SNCF a toutefois précisé qu’une telle politique a toujours été utilisée « dans la pratique » et qu’elle est rarement invoquée.
« La pratique a toujours été la même (…) les conducteurs ont l’habitude de remplacer les voyageurs sans siège par un siège qui n’est pas occupé », a déclaré un porte-parole de la SNCF interrogé par l’association de défense des consommateurs UFC Que Choisir.
« Aucune nouvelle instruction n’est donnée aux conducteurs et l’inclusion de cette pratique dans les conditions générales est à titre informatif seulement. »
Ce changement fait suite à un certain nombre de nouvelles règles pour les voyageurs sur le réseau ferroviaire français, notamment de nouvelles limites de bagages.
Lire la suite : Nouvelles règles sur les bagages dans les trains français : le personnel de la SNCF obtient-il une prime pour les amendes infligées ?
Quand la règle est-elle utilisée ?
Cette règle s’applique dans les cas où un passager ne s’assoit pas à son siège dans les 15 minutes suivant l’embarquement dans un train et n’a pas vu son billet par un conducteur.
Cela peut se produire, par exemple, si un passager décide d’aller immédiatement au café-bar ou de prendre un appel téléphonique dans le couloir, au lieu de s’asseoir et d’attendre le passage du contrôleur.
Si le conducteur estime que le siège est libre, il peut être attribué à une personne qui est montée dans un train sans réservation, par exemple si son service a été annulé ou si elle a raté sa correspondance en raison d’un retard.
« Au lieu de les faire voyager debout ou sur des strapontins, l’idée est de pouvoir leur trouver une place assise », précise la SNCF.
L’objectif n’est pas de «prendre les clients par surprise, mais de trouver des solutions dans des situations exceptionnelles», ajoute-t-elle.
« Si, finalement, le passager (qui n’a pas occupé sa place dans le délai imparti) se présente, le conducteur trouvera une solution. »
Lire aussi : Les trains régionaux français subissent des retards déraisonnables, selon une association de consommateurs