Certains médicaments couramment utilisés pour déboucher le nez et traiter le rhume ne sont plus recommandés sous leur forme orale. Ils sont soupçonnés de provoquer des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux, prévient l’Agence nationale de sécurité du médicament.
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Lundi, l’Agence française de sécurité du médicament (ANSM) a renouvelé sa mise en garde concernant l’utilisation de comprimés contre le rhume, contenant une molécule appelée pseudoéphédrine.
Cela comprend des comprimés tels qu’Actifed, Dolirhume, Nurofen Rhume, Humex et Rhinadvil, des médicaments d’hiver traditionnels vendus en pharmacie. L’année dernière, trois millions de cartons ont été vendus en France.
“Quand on a un rhume, nos vaisseaux sanguins se dilatent et nos muqueuses se dilatent. Et les vasoconstricteurs sont là pour réduire ce volume et décongestionner. Ils soulagent donc quand on a un rhume”, explique Christelle Ratignier-Carbonneil, médecin. à l’ANSM, sur franceinfo.
Risques pour la santé
Ces médicaments sont vendus en pharmacie, sans ordonnance, généralement pas dans les rayons mais derrière le comptoir. Ils ont pour effet de décongestionner le nez. Ils sont efficaces mais sont désormais soupçonnés d’augmenter le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.
“Le risque est très faible, mais ces événements peuvent survenir quelles que soient la dose et la durée du traitement”, souligne l’ANSM.
Il s’agit de cas rares, une poignée seulement étant signalés chaque année en France, mais l’Agence française de sécurité du médicament estime que le risque est trop important pour un simple nez bouché.
En pratique, elle ne peut pas les interdire ni suspendre leur commercialisation. C’est à l’Europe de le faire, et l’Union européenne se penche actuellement sur la question.
Mais dès à présent, la France demande aux pharmaciens de cesser d’en faire la promotion dans leurs officines et de les déconseiller.
Les vasoconstricteurs sous forme de sprays nasaux ne sont pas concernés. Ils sont déjà réglementés.
