Un tribunal français a jugé que le MoDem centriste était impliqué dans une utilisation abusive des fonds du Parlement européen pour financer le travail du parti en France, mais le chef du parti François Bayrou n'était pas impliqué.
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Le tribunal de Paris a déclaré lundi François Bayrou non coupable de détournement de fonds et a relaxé deux autres des onze personnes jugées.
Les huit reconnus coupables ont été condamnés à des amendes, à des peines de prison de 10 à 18 mois et à l'interdiction d'exercer des fonctions publiques.
Le parti MoDem de Bayrou a été condamné à payer 350 000 €, montant qui, selon les procureurs, a été illégalement versé à des assistants parlementaires entre 2005 et 2017.
Les coupables, dont l'ancien ministre de la Justice Michel Mercier, ont été accusés d'avoir utilisé l'argent destiné à payer les assistants parlementaires pour financer le travail des partis en France.
Manque de preuves
Le tribunal n’a pas trouvé suffisamment de preuves démontrant que Bayrou était au courant de ce projet, dont il a toujours nié l’existence.
Lorsque l’enquête a été ouverte en 2017, Bayrou a démissionné de son poste de ministre de la Justice après seulement un mois en poste.
Le MoDem n’est pas le seul parti accusé d’abus des fonds du Parlement européen. La gauche dure La France Insoumise (LFI) et l'extrême droite Rassemblement National sont également accusées d'embaucher des assistants parlementaires pour travailler sur la politique locale.
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, est jugée pour détournement de 6,8 millions d'euros entre 2019 et 2017.
Une enquête sur LFI est en cours, mais personne n'a encore été inculpé.
(avec fils de presse)