Home France Les Français se mobilisent contre l’antisémitisme, “une bataille vitale pour la cohésion nationale”, selon le Premier ministre

Les Français se mobilisent contre l’antisémitisme, “une bataille vitale pour la cohésion nationale”, selon le Premier ministre

by News Team
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Des milliers de personnes ont manifesté dimanche contre l’antisémitisme à Paris et dans d’autres villes, après des jours de querelles entre les partis politiques pour savoir qui devrait y participer et une recrudescence des incidents antisémites à travers la France.

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“Notre ordre du jour aujourd’hui est… la lutte totale contre l’antisémitisme qui est à l’opposé des valeurs de la république”, a déclaré à la radio le président du Sénat Gérard Larcher, qui a organisé la manifestation avec la présidente de la Chambre basse Yael Braun-Pivet. LCP avant le départ des marcheurs.

Les tensions se sont accrues dans la capitale française – qui abrite d’importantes communautés juives et musulmanes – à la suite de l’attaque du 7 octobre perpétrée par le groupe militant palestinien Hamas contre Israël, suivie d’un mois de bombardements israéliens sur la bande de Gaza.

La police a indiqué que 105 000 personnes ont assisté dimanche à Paris à la marche qui est partie du monument des Invalides au Sénat, dans le jardin du Luxembourg.

La présidente française de l’Assemblée nationale Yael Braun-Pivet, la Première ministre Elisabeth Borne, le président du Sénat Gérard Larcher et les anciens présidents français François Hollande et Nicolas Sarkozy assistent à une manifestation contre l’antisémitisme organisée par les deux chefs du Parlement français, dans le cadre d’une vague d’antisémitisme -Les délits sémites ont augmenté en France, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à Paris, France, le 12 novembre 2023. REUTERS-CLAUDIA GRECO

Cohésion nationale

En tête de la marche se trouvait la Première ministre Elisabeth Borne, qui a déclaré aux participants qu'”il n’y avait pas de place pour les postures”.

“C’est une bataille vitale pour la cohésion nationale”, a-t-elle écrit sur X avant de rejoindre le front de la marche aux côtés de personnalités marquantes, dont les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy.

Le propre père de Borne a survécu au camp d’extermination nazi d’Auschwitz en Pologne occupée, pour se suicider alors qu’elle avait 11 ans.

“Ce qui nous unit, ce n’est pas simplement un drapeau, c’est ce qu’il représente, c’est la valeur de liberté, la valeur de dignité humaine. C’est en ce sens que l’antisémitisme est une attaque contre ce drapeau et contre la République”, Hollande a déclaré dimanche aux participants.

“Je n’aurais jamais pensé devoir manifester un jour contre l’antisémitisme”, a déclaré Johanna, 46 ans, secrétaire médicale originaire de Seine-Saint-Denis, en banlieue parisienne.

Elle a expliqué que la raison de sa venue était « de ne pas avoir peur d’être juive ».

Confusion

A la veille de la marche, le président Emmanuel Macron – qui n’était pas présent à la marche – a condamné la « résurgence insupportable d’un antisémitisme effréné » dans le pays.

Il a condamné la “confusion” entourant le rassemblement et a déclaré qu’il était “exploité” par certains hommes politiques à leurs propres fins.

“Une France où nos citoyens juifs ont peur n’est pas la France. Une France où les Français ont peur à cause de leur religion ou de leur origine n’est pas la France”, écrit-il dans une lettre publiée samedi dans le quotidien Le Parisien.

Environ 500 000 Juifs vivent en France, ce qui constitue la plus grande communauté d’Europe.

La France a recensé près de 1 250 actes antisémites depuis l’attentat.

Parmi la longue liste, le parquet de Paris enquête sur un incident survenu le 31 octobre, lorsque des bâtiments de la ville et de la banlieue ont été barbouillés de dizaines d’étoiles de David.

Ces graffitis, qui rappellent l’occupation nazie de Paris pendant la Seconde Guerre mondiale et la déportation des Juifs vers les camps de la mort, ont été condamnés par tous les partis politiques.

Plus tôt dimanche, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les grandes villes françaises dont Lyon, Nice et Strasbourg derrière le même slogan que la marche parisienne : “Pour la République, contre l’antisémitisme”.

L’affaire de tous

“Chacun devrait sentir que c’est son affaire” pour lutter contre le sentiment anti-juif, a déclaré le grand rabbin de France Haïm Korsia à la radio Radio J.

Cependant, plusieurs organisations musulmanes ont refusé de se joindre à la marche, se disant déçues qu’aucune mention de l’islamophobie n’ait été faite.

Le parti d’extrême gauche La France Insoumise (LFI) a déclaré que son leader Jean-Luc Mélenchon avait également boycotté la marche, la qualifiant de réunion “d’amis du soutien inconditionnel au massacre” des Palestiniens à Gaza.

Un autre rassemblement contre l’antisémitisme organisé par LFI au monument de la rafle du Vél’ d’Hiv à Paris a été perturbé dimanche matin par des contre-manifestants, soutenus dans un communiqué sur X (anciennement Twitter) par le Conseil représentatif de la France. Institutions juives (CRIF).

Le leader communiste Fabien Roussel a déclaré qu’il “ne marcherait pas aux côtés” du Rassemblement national (RN) d’extrême droite, fondé selon lui par des personnes “condamnées à plusieurs reprises pour des propos antisémites” et qui “ont collaboré” avec l’Allemagne nazie.

D’autres partis de gauche ainsi que des organisations de jeunesse et de défense des droits ont défilé derrière une bannière commune séparée de l’extrême droite.

Petites querelles politiques

La députée d’extrême droite Marine Le Pen a déclaré que la marche devrait également servir à lutter contre le « fondamentalisme islamique » – un thème favori de son parti anti-immigrés.

Le Rassemblement national (RN) était connu pendant des décennies sous le nom de Front national (FN), dirigé par son père Jean-Marie Le Pen – un négationniste reconnu coupable de l’Holocauste.

Visant à montrer que le parti a changé, “nous sommes exactement là où nous devrions être” en participant à la marche, Le Pen a déclaré aux journalistes peu avant le début de la marche, qualifiant toute objection de “petite argutie politique”.

Un groupe de contre-manifestants de l’organisation juive de gauche Golem a brièvement tenté de l’empêcher de participer avant d’être mis à l’écart par la police.

La marche a eu lieu un jour après que plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Paris pour réclamer un cessez-le-feu immédiat entre Israël et les militants du Hamas à Gaza.

(avec l’AFP)

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