Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a averti que “personne ne pourra arrêter” les forces opposées à Israël si Israël continue ses bombardements sur Gaza. Cela survient alors que de nouveaux affrontements ont éclaté entre les groupes armés libanais et les forces israéliennes à la frontière des deux pays.
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Depuis que les militants du Hamas ont pris d’assaut la frontière entre Gaza et Israël le 7 octobre et tué plus de 1 400 personnes, l’Iran a maintenu des contacts étroits avec ses alliés dans toute la région.
S’exprimant mardi, l’Ayatollah Ali Khamenei a déclaré : « Si les crimes du régime sioniste (israélien) continuent, les musulmans et les forces de résistance deviendront impatients et personne ne pourra les arrêter.
“Personne ne devrait s’attendre (à ce que certains partis comme l’Iran) puissent empêcher les forces de résistance” d’agir, a déclaré le guide suprême, qui a le dernier mot sur les grandes politiques de l’État en Iran.
“Peu importe ce que fait le régime sioniste, il ne peut pas compenser l’échec scandaleux qu’il a subi… Concernant la situation à Gaza, nous avons tous la responsabilité de réagir ; nous devons réagir.”
La France a déconseillé mercredi à ses citoyens de se rendre au Liban, compte tenu des « tensions sécuritaires dans la région, notamment à la frontière sud » (avec Israël).
Les responsables iraniens utilisent souvent le terme « axe de résistance » pour désigner la république islamique et ses forces alliées à travers le Moyen-Orient, notamment le Hezbollah libanais et d’autres forces chiites en Irak et en Syrie.
Israël a répondu à l’attaque du Hamas par des bombardements aériens et d’artillerie sur la bande de Gaza qui ont tué au moins 2 750 Palestiniens – pour la plupart des civils.
« Front de résistance »
Pendant ce temps, Israël a déployé des dizaines de milliers de soldats à sa frontière avec Gaza en préparation d’une offensive terrestre à grande échelle contre l’enclave contrôlée par le Hamas.
Il a demandé à environ un million de Gazaouis – près de la moitié des 2,4 millions d’habitants du territoire – de quitter le nord de la bande de Gaza en prévision de l’opération.
L’Iran a averti à plusieurs reprises qu’une invasion terrestre de Gaza entraînerait une réponse sur d’autres fronts – faisant craindre un conflit plus large qui pourrait attirer d’autres pays.
Lundi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a évoqué une possible « action préventive » contre Israël de la part du « front de résistance », tandis que le président Ebrahim Raïssi a déclaré que le temps était compté pour parvenir à une solution politique.
Amir-Abdollahian se serait entretenu mardi par téléphone de la situation avec le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Il a décrit « l’encouragement américain du régime sioniste à mener davantage d’attaques contre les civils à Gaza » comme un facteur important dans la poursuite et l’expansion de la guerre.
Téhéran, qui soutient financièrement et militairement les militants du Hamas, a célébré l’attaque du Hamas mais a insisté sur le fait qu’il n’y était pas impliqué.
Pour sa part, la Maison Blanche a déclaré mardi qu’elle ne voyait aucun signe d’un engagement accru de l’Iran dans le conflit Israël-Hamas.
Violences à la frontière libano-israélienne
Pendant ce temps, des affrontements ont de nouveau éclaté à la frontière entre le Liban et Israël après qu’un missile antichar tiré depuis le Liban aurait atterri mardi matin dans la ville de Metula, dans le nord d’Israël, blessant trois personnes.
Aucun groupe au Liban n’a immédiatement revendiqué la responsabilité de l’attaque au missile et on ne sait toujours pas si les blessés étaient des civils ou des soldats.
Après avoir ordonné aux civils d’évacuer la zone proche de la frontière avec le Liban, Israël a répondu en frappant plusieurs zones du sud du Liban avec des tirs d’artillerie et du phosphore blanc.
Deux autres missiles antichar auraient été tirés depuis le Liban sur le kibboutz Yiftah, dans le nord d’Israël, sans faire de victimes.
Un missile antichar a été tiré depuis le Liban vers le nord d’Israël plus tôt dans la journée. 2 réservistes de Tsahal ont été blessés, 1 légèrement et 1 modérément. Ils ont été évacués vers un hôpital pour recevoir des soins médicaux complémentaires.
Un civil israélien a également été blessé.
– Forces de défense israéliennes (@IDF) 17 octobre 2023
Plus tôt mardi, l’armée israélienne a déclaré avoir tué quatre militants qui avaient tenté de poser des engins explosifs sur un mur frontalier entre Israël et le Liban.
La semaine dernière, des militants du Jihad islamique palestinien dans le sud du Liban ont traversé la frontière et se sont affrontés avec les troupes israéliennes, tuant trois personnes et en blessant plusieurs autres.
Les militants ont été tués et le groupe palestinien a organisé les funérailles de deux d’entre eux.
On craint que le Hezbollah et d’autres groupes soutenus par l’Iran dans la région n’intensifient la lutte avec Israël pour soutenir le Hamas en cas d’incursion terrestre à Gaza.
Jusqu’à présent, les échanges d’artillerie entre le Hezbollah et Israël se sont limités à plusieurs villes situées le long de la frontière.
(avec AFP, Reuters)
