Le président français Emmanuel Macron a exhorté jeudi les nations à “œuvrer à un cessez-le-feu” entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, alors qu’il accueillait une conférence sur l’aide humanitaire au territoire palestinien. Israël ne participe pas à l’événement, qui accueille des responsables de plus de 50 pays, ainsi que des agences des Nations Unies et des ONG.
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“Dans l’immédiat, nous devons travailler à la protection des civils. Pour ce faire, nous avons besoin d’une pause humanitaire très rapidement et nous devons œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu”, a déclaré Macron aux délégués.
Israël a le droit de se défendre, a déclaré Macron, mais a ajouté qu’il avait également une « responsabilité éminente de respecter la loi » dans sa réponse à l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre.
Les civils de Gaza « paient le prix » de la guerre entre Israël et le Hamas, a déclaré Macron, ajoutant que la population « doit être protégée ».
La France va augmenter son aide aux civils palestiniens à 100 millions d’euros, a annoncé Macron en appelant les autres pays à emboîter le pas en augmentant leurs contributions financières via l’ONU.
Bien qu’Israël soit absent de la conférence sur l’aide, Macron devrait s’entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu une fois l’événement terminé.
La Cisjordanie « en ébullition »
Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), s’est dit préoccupé par le risque de débordement de la situation à Gaza, ajoutant que la Cisjordanie “est en ébullition”.
Lazzarini a également déclaré qu’il était nécessaire d’apporter une aide humanitaire continue et significative à Gaza, y compris du carburant. L’aide arrivant via Rafah était insuffisante, a-t-il déclaré, ajoutant que tous les points de passage vers Gaza devraient être ouverts.
Le chef de l’aide humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, a décrit le conflit à Gaza comme un incendie de forêt qui pourrait se propager à toute la région. Permettre que la situation perdure à Gaza serait une « parodie », a-t-il déclaré.
“Les Nations Unies ne peuvent pas participer à une proposition unilatérale visant à pousser les Palestiniens dans des soi-disant zones de sécurité”, a déclaré Griffiths.
L’Egypte a condamné ce qu’elle a appelé “le silence international sur les violations du droit international humanitaire commises par Israël”.
Le ministre des Affaires étrangères Sameh Choukry a déclaré lors de la conférence : « Ce que fait le gouvernement israélien dépasse de loin le droit de légitime défense ».
Pas de fin aux combats
Les combats font rage plus d’un mois après les attaques sans précédent contre Israël du groupe islamiste Hamas, qui ont tué plus de 1 400 personnes – pour la plupart des civils – et pris plus de 240 otages.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré jeudi qu’au moins 10 812 Palestiniens, dont 4 412 enfants, avaient été tués dans les frappes israéliennes sur Gaza depuis le 7 octobre.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré mercredi que le nombre de civils tués dans la bande de Gaza montre qu’il y a quelque chose « clairement qui ne va pas » dans les opérations militaires israéliennes contre le Hamas.
