Une gamme de technologies est désormais obligatoire, mais certains critiques l’ont qualifiée de « gadget » et ont déclaré qu’elle ferait augmenter les coûts des véhicules
Les voitures neuves en France doivent désormais être équipées d’une série d’équipements de haute technologie pour être conformes à la réglementation européenne en matière de sécurité routière, notamment des alertes de dépassement de vitesse et de détection de fatigue.
Depuis le 7 juillet, les voitures neuves vendues en France doivent contenir des équipements de sécurité regroupant plus de 30 systèmes technologiques différents, destinés à améliorer la sécurité et la sûreté sur les routes.
Les règles sont issues de la nouvelle réglementation européenne, le GSR2 (General Safety Regulation 2). L’objectif est d’atteindre zéro décès sur les routes dans l’Union européenne d’ici 2050, contre 20 400 décès enregistrés dans l’UE en 2023.
Tous les modèles de voitures fabriqués et vendus dans l’UE doivent désormais s’y conformer.
La technologie comprend :
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Système de régulation de vitesse intelligent
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Alertes automatiques si la voiture dépasse une ligne sur la route
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Lecture automatique des panneaux de limitation de vitesse et autres panneaux de signalisation routière
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Freinage d’urgence automatique
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Avertissement de sortie de voie, assistance de voie et correction
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Des caméras pour empêcher les conducteurs de s’endormir au volant ou d’être distraits
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Des voix ou des bips pour alerter le conducteur en cas d’excès de vitesse ou de fatigue
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Détection d’obstacle derrière la voiture lors de la marche arrière
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Système de détection de pression des pneus
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Boîte noire à bord
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Equipement permettant la mise en place d’un éthylomètre
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La réglementation exige également des crash tests plus exigeants sur les nouvelles voitures, comprenant la collision frontale habituelle, mais aussi une collision par l’arrière.
Cela devrait conduire à d’autres changements dans la structure des voitures, avec des renforts supplémentaires et des véhicules plus lourds et plus résistants. Les véhicules plus lourds sont plus susceptibles de protéger leurs passagers.
Pierre-Olivier Marie, rédacteur en chef adjoint du site automobile Caradisiac.com, spécialiste de la conduite, explique à BFMTV que les véhicules deviennent de plus en plus automatiques en matière de sécurité.
Il a déclaré : « Les voitures prennent de plus en plus la main du conducteur, et il est vrai que la machine est toujours plus fiable que l’être humain, ce qui conduira donc à une amélioration de la sécurité sur les routes européennes. »
Plus de 90% des accidents sur les routes sont causés par une erreur humaine, indique l’Observatoire National de la Sécurité Routière.
De nombreuses voitures neuves sont déjà équipées de la plupart de ces systèmes.
« Un peu un gadget »
“Tous ces outils (supplémentaires) augmentent le risque de panne du véhicule”, explique à FranceInfo Pierre Chasseray, président de 40 millions d’automobilistes. “Les véhicules modernes, notamment électriques, tombent plus souvent en panne que les véhicules traditionnels”, explique-t-il.
« Quand on ajoute de l’électronique, on augmente le coût et la probabilité de panne », a-t-il dit, ajoutant que « certains (outils) sont justifiés », mais « d’autres sont un peu un gadget ».
« La plupart sont globalement positives », a-t-il dit, mais il a ajouté que certaines, comme la boîte noire, ne sont pas nécessaires. « Cela n’empêche même pas les accidents, ni ne les explique », a-t-il dit. « Cela ne montre que lorsque vous freinez ou accélérez. »
Les nouveaux outils devraient augmenter le prix des véhicules de 500 € en moyenne. La Dacia Sandero d’entrée de gamme a déjà augmenté de 500 € (à 11 990 €), et la Peugeot 208 Puretech 75 coûte désormais 19 550 € (350 € de plus qu’il y a un an).
Un automobiliste, qui n’est pas d’accord avec ces changements, a déclaré à BFMTV : « Je ne pense pas que cela serve à quelque chose d’ajouter des écrans ou des caméras. Il faut faire confiance (aux conducteurs)… Tout le monde doit avoir confiance en lui-même (au volant) ».
Mais un autre conducteur a déclaré : « C’est bien, j’ai déjà certains de ces systèmes dans ma voiture, qui m’alertent quand je suis fatigué, donc c’est bien dans l’ensemble. »
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La fin de la route pour certains
Certains véhicules ne survivront pas au passage au GSR2. C’est notamment le cas des Renault Zoe et Twingo, ainsi que de la Suzuki Ignis, entre autres.
Les modèles existants – s’ils doivent continuer à être fabriqués – devront subir des modifications majeures pour se conformer à la nouvelle réglementation.
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Les constructeurs affirment que tous les nouveaux outils électroniques peuvent être déconnectés par le conducteur dans le cas où ils ne fonctionnent pas correctement ou sont en état d’erreur, et qu’ils se réinitialisent à chaque redémarrage de la voiture.
Pensez-vous que les nouveaux outils sont une bonne idée ? Allez-vous les utiliser ou les désactiver ? Votre voiture en est-elle déjà équipée ? Les prix plus élevés vous dissuaderont-ils d’acheter une nouvelle voiture ? Faites-nous part de vos commentaires à l’adresse [email protected].
