Gabriel Attal a prononcé aujourd'hui (30 janvier) son premier grand discours politique au Parlement français, promettant d'augmenter le salaire minimum et de simplifier la bureaucratie. Nous examinons les points clés de ce qu'il a dit.
Les premiers ministres français se voient accorder un discours politique au début de leur mandat. Pour M. Attal, cela intervient alors que la France est frappée par une protestation majeure des agriculteursdes factures d’énergie en hausse et une crise du coût de la vie.
Le jeune premier ministre a profité de ce discours pour présenter une vision combative et énergique qui dément l'absence de majorité claire de son gouvernement et l'avenir incertain de son parti alors que le président Emmanuel Macron entame ses trois dernières années de mandat.
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Faisant écho au président Macron, M. Attal a annoncé son intention de « réarmer » et de « relancer » la France, de lutter contre sa bureaucratie rampante et ses bas salaires, et de réconcilier les agriculteurs protestataires.
Nous résumons les points clés du discours de M. Attal
Sur l'éducation :
- Le retour des journées du service national pour les jeunes en 2026
- Permettre aux parents de rester avec leurs enfants s'ils sont pris en charge par l'État
- Travaux d'intérêt général pour jeunes délinquants
- Engagement envers l'uniforme scolaire
- Les enseignants décideront quels élèves doivent redoubler une année scolaire
- La création d'un « Service civique écologique » pour 50 000 jeunes
Sur l'emploi :
- Simplifier les charges administratives pour les entreprises
- Réquisitionner des bureaux vides pour faire plus d'espace aux entreprises
- Les services publics vont tester la semaine de travail de quatre jours dans leurs bureaux
- Les services publics permettront au personnel de nettoyage de travailler pendant les heures normales de bureau
Sur les salaires :
- Réforme du salaire minimum
- Mesures non précisées pour garantir que les actifs gagnent plus que les chômeurs
Sur le chômage :
Sur la sécurité :
- Déposer une plainte à la police en ligne
- “Mettre fin à l'impunité des trafiquants de drogue”
Sur l'énergie :
- Investir dans le nucléaire, qui « fait la fierté de la France »
- Ouverture de la centrale nucléaire de Flamanville d'ici la fin de l'année
Sur les agriculteurs :
- « Une exception française pour l'agriculture » – « Les agriculteurs sont des modèles de dur labeur »
- Un fonds d'urgence pour les vignobles en difficulté
- « Une vague de contrôles dans les grandes surfaces » pour vérifier le respect de la loi EGalim
Sur les soins de santé :
- Augmentation des salaires des infirmières scolaires
- “Quand vous sautez un rendez-vous chez le médecin, vous devrez payer”
- Les infirmières expérimentées peuvent accéder directement à la troisième année de médecine
- Cartes de séjour pour les médecins exerçant en France
- Réformer l'Aide médicale de l'État (AME) avant l'été
- Renforcer les unités de soins palliatifs et étudier un projet de loi sur l'aide à mourir “avant l'été”
Sur les impôts :
- 2 milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes
- Réformer les cotisations de sécurité sociale pour les travailleurs indépendants
Le Premier ministre a également profité de son discours pour attaquer le Rassemblement National (extrême droite), soulignant que de tous les grands partis français, il était le seul à défendre le Brexit.
“Les dernières aciéries de Grande-Bretagne ont fermé la semaine dernière”, a déclaré M. Attal dans une attaque ciblée contre le parti de Marine Le Pen. “Mais ici en France, ils rouvrent et l'industrie revient grâce aux investissements européens !”
M. Attal a conclu son discours en rappelant qu'« il y a seulement dix ans, notre pays se déchirait sur la question du mariage homosexuel… mais être Français en 2024, c'est pouvoir devenir Premier ministre et être homosexuel ».
« Je sais que les Français n'excuseront pas l'échec », a-t-il ajouté, « mais rien ne résiste à la volonté du peuple français. En France, tout est possible ».
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