Un nombre record de 6,9 millions de personnes ont été déplacées par le conflit à travers le Congo, a déclaré l’agence des Nations Unies pour les migrations, ce qui en fait l’une des plus grandes crises de déplacement et humanitaires au monde.
Le conflit qui dure depuis des décennies est la principale raison des déplacements de population, a déclaré lundi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un rapport basé sur les données des 26 provinces du Congo.
Au moins 80 pour cent des personnes déplacées vivent dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika, à l’est du Congo, qui ont longtemps été envahies par des dizaines de groupes armés cherchant à s’approprier une part de l’or et d’autres ressources de la région. Certains groupes auraient été soutenus par les voisins du Congo. Certains groupes tentent de protéger leurs communautés.
« La plus récente escalade du conflit a déraciné davantage de personnes en moins de temps, comme cela a rarement été le cas auparavant », a déclaré Fabien Sambussy, chef de mission de l’OIM au Congo.
Plus des deux tiers des personnes déplacées, soit près de 4,8 millions de personnes, vivent dans des familles d’accueil, a indiqué l’OIM, ce qui met encore plus à rude épreuve les communautés déjà appauvries.
La frustration s’est accrue face à l’augmentation de la violence. Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement congolais a ordonné à la force régionale d’Afrique de l’Est, déployée l’année dernière pour aider à mettre fin aux combats, de quitter le pays d’ici décembre. Le gouvernement a évoqué un “manque de résultats satisfaisants sur le terrain”.
La mission de maintien de la paix de l’ONU a également subi des pressions pour se retirer du Congo après plus de deux décennies dans le pays.
