La marque de vêtements low-cost Primark va doubler le nombre de ses boutiques en France dans les années à venir, 10 ans après l'arrivée du groupe dans le pays.
La marque irlandaise, qui appartient au groupe britannique Associated British Foods et compte 441 magasins dans 16 pays, devrait compter 30 sites dans tout le pays d'ici 2025 et prévoit d'en ouvrir bien d'autres.
Dernièrement, elle a ouvert des magasins à Rouen (décembre 2023) et à Tours (janvier 2024). Elle a déjà confirmé quatre ouvertures supplémentaires en France d'ici 2025, sans toutefois en révéler les lieux. Il est toutefois peu probable qu’il inclue Paris ou d’autres grandes villes.
“En moyenne, nous ouvrons un à deux magasins par an dans les zones moyennes ou en périphérie des villes de 150 000 à 300 000 habitants”, a déclaré Vincent Combet, directeur du développement de Primark France, lors d'une conférence de presse le 26 mars.
“Mais nous avons désormais pour objectif d'accélérer cela, avec l'ouverture de quatre nouveaux points de vente par an.”
Chaque ouverture de site nécessite un investissement de 10 à 15 millions d'euros, a-t-il précisé.
Faible pouvoir d’achat des consommateurs… et faibles coûts
“Le climat économique actuel, avec sa pression sur le pouvoir d'achat des consommateurs, joue en notre faveur”, a déclaré Christine Loisy, directrice générale de Primark France.
Le groupe est particulièrement connu pour ses vêtements et basiques de garde-robe low-cost pour adultes et enfants, avec notamment des robes et jeans vendus entre 18 et 28 euros, et des pulls pour enfants à moins de 10 euros.
La marque affirme qu'elle parvient à maintenir des prix aussi bas parce qu'elle optimise sa chaîne d'approvisionnement à l'international pour réduire ses coûts.
Cela inclut la planification d'au moins deux nouvelles collections par an à l'avance, la production en vrac dans ses 883 usines pendant les « périodes creuses », la vente de produits de base pour 50 % de ses articles (comme les chaussettes et les leggings), de faibles marges, une faible publicité et gérer soigneusement l'offre et la demande dans chaque magasin, indique-t-il.
Cependant, Mme Loisy a déclaré que même si les articles de ses gammes pour enfants ont été réduits ou gelés, les prix de ses gammes pour adultes ont augmenté de 5% en raison de l'inflation et de la hausse des coûts des matériaux, de l'énergie et du transport.
Durabilité et pollution textile
Le groupe vise également à renforcer son image de durabilité, à une époque où de nombreux détaillants à bas prix sont critiqués pour leur empreinte carbone et leur impact sur l'environnement.
“Nous travaillons à prolonger la durée de vie de nos produits, leur recyclabilité et l'utilisation de fibres recyclées. D'ici 2023, 100 % de nos produits seront fabriqués à partir de coton biologique et durable”, a déclaré Mme Loisy.
Cela survient après que Mme Loisy ait été l'un des nombreux patrons de marques de mode interviewés par Anne-Cécile Violland, rapporteure du projet de loi parlementaire visant à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile.
Le projet de loi a été adopté à l'unanimité par l'Assemblée nationale en mars. Il vise à interdire aux acteurs de la fast fashion de faire de la publicité directe ou indirecte à partir du 1er janvier 2025 et à introduire un système de bonus ou de malus pour les grands pollueurs.
D'ici 2030, la pénalité pourrait atteindre 10 euros par produit, a indiqué le gouvernement.
Commentant le projet de loi, Mme Loisy a déclaré : “Nous sommes favorables à une loi équitable pour mesurer l'impact de l'industrie textile sur l'environnement. Mais utiliser le nombre de produits vendus comme référence n'est pas un bon critère, car il ne reflètent le niveau de qualité des produits.
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