Les alpinistes coréens et italiens ont disparu ce week-end. Le maire local a déclaré que des problèmes de langue pourraient avoir influencé leur choix de ne pas prendre de guide
Les corps de quatre alpinistes portés disparus samedi (7 septembre) près du sommet du Mont Blanc ont été retrouvés.
Les alpinistes – deux Italiens et deux Coréens – sont morts d’épuisement, a indiqué la préfecture de Haute-Savoie.
Le mauvais temps causé par les tempêtes de samedi les a bloqués à une altitude de 4 000 mètres sur la montagne, et ils n’ont pas pu descendre.
Le maire de la région a confirmé que les hommes avaient choisi de ne pas prendre de guide avec eux après avoir eu la possibilité de le faire.
Il a déclaré qu’une barrière linguistique lors de la présentation des informations sur le guide pourrait avoir influencé leur choix.
Il s’agit du dernier d’une série de décès survenus sur la montagne au cours des derniers mois.
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Six personnes coincées au sommet d’une montagne
Trois groupes différents d’alpinistes encordés ont été portés disparus samedi après-midi près du sommet de la montagne.
L’un de ces groupes, composé de deux Coréens, a été secouru dimanche, mais les quatre autres sont introuvables.
Diverses opérations de recherche ont eu lieu, notamment mardi, mais le mauvais temps a empêché à plusieurs reprises les avions de ratisser la zone.
Une opération combinée d’un nouvel avion de recherche lancé depuis Annecy et d’un groupe de sauveteurs italiens à pied a permis de retrouver les deux Coréens, rapidement suivis par les Italiens à proximité immédiate, mardi après-midi, a indiqué la préfecture.
Ils ont été trouvés à environ 100-200 m du sommet de la montagne.
Les températures ont pu atteindre jusqu’à -40 °C au plus fort du mauvais temps, avec de la pluie, de la neige et des vents violents tourbillonnant autour du sommet de la montagne.
Les guides ne sont pas obligatoires pour gravir le sommet de la montagne
Faire appel à un guide pour l’ascension du Mont Blanc est « toujours recommandé… mais pas obligatoire », a déclaré Eric Fournier, maire de Chamonix-Mont-Blanc à FranceInfo.
« Il est tout à fait possible pour des alpinistes expérimentés d’entreprendre cette ascension, mais la condition préalable est la qualité des informations reçues au départ, qui permettent de (choisir) », a-t-il ajouté.
« Il peut aussi y avoir une barrière linguistique (pour expliquer les informations du guide). Il faut réexaminer et poursuivre notre travail dans ce sens, sur la qualité des informations que nous pouvons fournir. C’est la seule façon d’éviter des drames de ce genre », a-t-il déclaré.
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