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Quelle est l’histoire de la Tombe du Soldat inconnu à Paris ?

by News Team
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Ce jour de l’Armistice, La connexion revient sur l’histoire du tombeau du soldat inconnu à Paris et de la flamme éternelle qui brûle depuis 100 ans.

Les premiers services commémoratifs ont eu lieu le 11 novembre 1920 à Londres et à Paris.

En France, l’idée de la Tombe du Soldat inconnu (Tombeau du Soldat inconnu) est venu de Francis Simon, qui fut président de Souvenir Français à Rennes, association créée en 1887 pour commémorer les soldats morts pour leur pays.

M. Simon a rendu publique son idée en 1916, proposant que le corps d’un soldat mort sur le champ de bataille et non identifiable représenterait tous ceux qui ont perdu la vie au combat.

Elle fut largement relayée dans la presse et adoptée par le Parlement après la guerre, en 1919.

Choisir un soldat

Le ministre des Pensions de l’époque, André Maginot, lui-même blessé pendant la guerre, utilisa la forteresse souterraine de Verdun pour la cérémonie de choix du soldat.

Le 10 novembre 1920, huit cercueils de soldats non identifiés provenant de huit secteurs différents du front sont déposés.

C’est un jeune soldat, Auguste Thin, 21 ans, qui a eu l’honneur de choisir le cercueil – son père était mort sur le champ de bataille et il s’était volontairement enrôlé en 1918.

M. Thin a reçu un bouquet d’œillets rouges et blancs à déposer sur le cercueil de son choix.

Il a choisi le sixième et a expliqué plus tard pourquoi : « Une pensée simple m’est venue. J’appartiens à la sixième division. Si j’additionne les effectifs de mon régiment, 123, cela fait également six. Ma décision était prise. Ce serait le sixième cercueil devant lequel je passerais.

Le lendemain, le cercueil fut transporté à Paris.

Allumer une flamme éternelle

Lorsque le cercueil du sixième soldat – désormais officiellement Soldat inconnu – arriva à Paris, la sépulture définitive n’était toujours pas décidée.

Il y eut une cérémonie au Panthéon et le cercueil fut ensuite déposé dans l’une des salles de l’Arc de Triomphe. Il ne fut enterré sous l’arche que le 28 janvier 1921.

En 1923, le journaliste Gabriel Boissy propose d’allumer une flamme éternelle (également connue sous le nom de Flamme du Souvenir) à côté de la tombe du soldat inconnu, afin qu’il ne soit jamais oublié.

Le 11 novembre de la même année – il y a 100 ans aujourd’hui – elle fut allumée par André Maginot, et depuis ce jour elle ne s’est jamais éteinte.

Une association, La Flamme Sous L’Arc de Triomphecomposée de 150 associations d’anciens combattants, a été fondée en 1925 pour s’occuper à tour de rôle de la flamme.

Chaque jour, à 18h30, une procession a lieu sous l’Arc de Triomphe pour assurer la pérennité de la flamme.

Une veillée patriotique aura lieu

Cette année, pour la première fois, une veillée aura lieu lors des commémorations du 11 novembre, afin de souligner le centenaire du premier allumage de la Flamme du Souvenir.

Cette veillée patriotique aura lieu ce soir à 18h30, heure à laquelle la flamme a été allumée pour la première fois en 1923.

La veillée « son et lumières sur l’Arc de Triomphe » durera environ 45 minutes et est ouverte à tous. L’Élysée a précisé que des porte-drapeaux seront présents.

En complément de cette veillée, le président Emmanuel Macron présidera la cérémonie officielle à 11h00 sur la place Charles de Gaulle et sous l’Arc de Triomphe, en s’exprimant pendant quelques minutes.

Le chef de l’Etat en profitera également pour rendre hommage, en présence de leurs familles, aux trois soldats français morts pour la France en Irak en août.

Des milliers de corps perdus

Pour la France et la Grande-Bretagne, la nature de la guerre, où les obus d’artillerie représentaient 70 % des morts et des disparus, signifiait qu’une forte proportion de corps n’avaient jamais été retrouvés ou récupérés pour identification et enterrement.

Les deux pays disposaient de systèmes de plaques d’identité militaire depuis le début de la guerre, mais les éclats d’obus et les explosions de l’artillerie faisaient parfois exploser ces plaques d’identité.

Cela signifiait que les soldats morts ne pouvaient pas être identifiés si leurs camarades de leurs unités n’étaient pas là lorsque leurs corps étaient retrouvés.

Au final, l’armée française a perdu 1 400 000 soldats, mais seulement 960 000 ont été enterrés.

C’est pour cette raison que l’idée d’un mémorial national pour les morts a fait surface au début de la France et de la Grande-Bretagne, en 1916.

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