Home France Un parti français suspend un sénateur accusé d’avoir drogué un député lors d’une tentative d’agression sexuelle

Un parti français suspend un sénateur accusé d’avoir drogué un député lors d’une tentative d’agression sexuelle

by News Team
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Un sénateur de 66 ans accusé d’avoir administré une drogue du viol à une députée dans le cadre d’un complot visant à commettre une agression sexuelle a été suspendu de son parti centriste et de son groupe parlementaire.

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Joël Guerriau est soupçonné d’avoir dopé une coupe de champagne qu’il a offerte mardi soir à la députée Sandrine Josso, 48 ans, à son domicile parisien.

Il a été arrêté jeudi après que Josso ait porté plainte.

Le sénateur et banquier fait face à des accusations préliminaires pour “avoir administré à une personne, à son insu, une substance susceptible d’altérer son discernement ou son contrôle sur ses actes en vue de commettre un viol ou une agression sexuelle”, selon le parquet de Paris.

Guerriau, qui nie ces allégations, a été placé vendredi sous contrôle judiciaire, dans l’attente de l’issue de l’enquête.

Son parti de centre-droit Horizons, dirigé par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe et allié au parti Renaissance du président Emmanuel Macron, a annoncé samedi avoir suspendu le sénateur et engagé une procédure disciplinaire comme première étape pour l’expulser.

Horizons a déclaré qu’il “ne tolérera jamais la moindre complaisance à l’égard des violences sexuelles et sexistes”.

Son groupe sénatorial, Les Indépendants, a déclaré qu’il avait également suspendu Guerriau et prévenu qu’il pourrait être expulsé.

‘État de choc’

Sandrine Josso, membre du parti centriste MoDem, a déclaré aux enquêteurs qu’elle s’était sentie mal après avoir bu un verre mardi soir au domicile parisien de Guerriau, ont indiqué les procureurs.

Les deux hommes politiques se connaissent depuis une dizaine d’années mais n’entretiennent pas de relation intime, ont-ils ajouté.

Son avocate, Julia Minkowski, a déclaré à l’agence de presse AFP que son client avait vu le sénateur “saisir un petit sac en plastique contenant quelque chose de blanc, dans un tiroir de sa cuisine”.

“Elle a dû déployer des forces physiques et intellectuelles monumentales pour vaincre sa terreur et s’extirper in extremis de cette embuscade”, a déclaré Minkowski, ajoutant que sa cliente était “en état de choc”.

La police a fouillé le bureau et le domicile de Guerriau et a trouvé de l’ecstasy.

Les tests ont révélé que Josso avait de l’ecstasy dans son organisme, ce qui l’a incitée à porter plainte.

“Pas un prédateur”

Guerriau, sénateur depuis 2011, a nié tout complot d’agression sexuelle lors d’un premier interrogatoire formel vendredi.

Une source proche de l’enquête a déclaré qu’il avait déclaré aux enquêteurs qu’il pensait s’être procuré une drogue auprès d’un autre membre du Sénat pour provoquer l’euphorie, mais qu’il ne s’agissait pas d’ecstasy.

Guerriau “se battra pour prouver qu’il n’a jamais eu l’intention d’administrer une substance à sa collègue et amie de longue date pour la maltraiter”, a déclaré son avocat, Rémi-Pierre Drai.

“Guerriau n’est pas un prédateur. C’est un homme honnête, respecté et respectable.”

Bien que largement inconnu du grand public, Guerriau s’est retrouvé en retrait en décembre 2016 lorsqu’un message sur le groupe armé État islamique est apparu sur son compte Twitter avec une photo en gros plan d’un pénis.

Le sénateur a affirmé que son compte avait été piraté et qu’il porterait plainte, mais il a ensuite abandonné l’affaire.

Un soutien généralisé

Josso a reçu un large soutien.

“Soutien plein et entier à ma collègue Sandrine Josso dans cette épreuve”, a déclaré la vice-présidente du MoDem à l’Assemblée nationale, Elodie Jacquier-Laforge, dans un communiqué. publication sur les réseaux sociaux.

“Ni tergiversation, ni complaisance, nos pensées vont au plaignant”, a déclaré le ministre de l’Environnement Christophe Bechu, qui est également secrétaire général d’Horizons.

Les allégations, “si elles sont avérées, sont horribles”, a-t-il déclaré vendredi sur France Inter, ajoutant que Guerriau “ne peut évidemment plus rester dans le parti (…) s’il existe un élément de doute”.

Le député d’opposition Laurent Keunebroek a averti que le scandale pourrait avoir des « conséquences » sur la manière dont les élus sont perçus.

Un certain nombre de responsables politiques français, dont des ministres, ont fait l’objet d’une enquête pour agression sexuelle.

En 2021, un maire français et ancien ministre a été condamné à cinq ans de prison pour viol et agression sexuelle sur une employée.

Lire aussi :

(avec AFP)



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