L'ONG française Médecins du Monde a mis en garde contre une “nette détérioration” de la situation des personnes dormant dans la rue, rapportant qu'au moins deux hommes étaient morts à Paris début janvier. L'association appelle le gouvernement à prendre des “mesures d'urgence”.
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Un homme d'une cinquantaine d'années, sans abri depuis une vingtaine d'années, est décédé à l'hôpital le 2 janvier. Un autre homme, âgé de 60 ans, sans abri depuis 10 ans, est décédé place de la République à Paris le 9 janvier.
“Laisser les gens à la rue est un choix politique”, a déclaré à l'AFP Guillemette Soucachet, coordinatrice du programme “Pas de santé sans toit” à Médecins du Monde (MDM).
“La situation se détériore vraiment”, a-t-elle ajouté.
“Tout cela nous inquiète beaucoup, notamment dans le contexte de la loi sur l'immigration”, qui, en limitant le versement des prestations sociales aux étrangers, risque de conduire à “encore plus de personnes vivant dans la rue”.
Pas encore de ministre du logement
“On a vraiment le sentiment que le gouvernement n'a absolument aucune idée de l'urgence de la situation”, ajoute Soucachet, déplorant notamment qu'aucun ministre du logement n'ait encore été nommé dans le gouvernement du nouveau premier ministre.
Interrogé mardi par l'Assemblée nationale sur la question des sans-abri, le Premier ministre Gabriel Attal a souligné “les 550 000 personnes sorties du sans-abrisme”, “le doublement” des hébergements d'urgence à “200 000 places” et la récente libération d'un logement supplémentaire. 120 millions d'euros pour faire face à la vague de froid.
(avec AFP)
