La Bretagne est la région de France la plus attractive pour les personnes venant d’ailleurs, selon une nouvelle étude – avec plus d’un quart des arrivées en provenance de la région parisienne.
Le étude de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) a constaté que la Bretagne au nord-est et la Nouvelle-Aquitaine au sud-ouest comptent le plus grand nombre de migrants de toutes les régions du pays.
L’étude montre qu’en un an (en 2019), la Bretagne a vu 71 000 arrivées et 49 000 départs, pour un solde migratoire net de 22 000.
Au 1er janvier 2020, le rapport indique que la Bretagne compte 3 373 800 habitants au total.
« L’exode » parisien
Parmi ces nouveaux arrivants, 27 % (19 100) étaient originaires d’Ile-de-France, révèle l’étude.
C’est plus que les deux régions voisines des Pays-de-la-Loire (13 700 nouveaux arrivants) et de Normandie (6 500 nouveaux arrivants).
Il s’agit uniquement des personnes ayant déménagé leur résidence principale, et non des propriétaires de résidence secondaire (qui peuvent représenter jusqu’à 80 % des logements dans certaines régions de Bretagne). Un tiers des résidences secondaires en Bretagne appartiennent à des Parisiens.
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Ce chiffre pourrait même être sous-estimé, dans la mesure où l’étude examine les chiffres d’avant la pandémie, lorsque la migration de Paris vers des zones plus rurales a explosé en raison du confinement et du nombre croissant de personnes travaillant à domicile.
Arrivées étrangères
Les chiffres montrent qu’en 2019, plus de 10 000 personnes étrangères se sont installées en Bretagne.
Parmi eux, 500 étaient de nationalité britannique ; le plus grand groupe. L’exception concerne les étudiants, les étudiants britanniques ne représentant que 1,7 % du total.
Viennent ensuite les Roumains (400 arrivées).
La plus grande part des nouveaux arrivants est de nationalité française (46 %), tandis que 22 % ont la nationalité de l’Union européenne. 18 % viennent d’Afrique et 10 % d’Asie.
Et si 12,3 % des nouveaux arrivants en Bretagne proviennent de l’étranger, ce chiffre est en réalité l’un des plus bas de France métropolitaine, démontrant que la région reste globalement plus appréciée des Français que d’ailleurs.
Les nouveaux arrivants de nationalité étrangère ont généralement une « faible activité », avec un taux de chômage de 40,7 % parmi la population en âge de travailler.
Cependant, parmi ceux qui travaillent – tant parmi les étrangers que parmi les Français arrivant en Bretagne – les cadres et les professions intellectuelles supérieures et intermédiaires sont surreprésentés (respectivement 33,4 % et 31,4 % des nouveaux arrivants salariés).
Des « années d’or » en Bretagne
En termes de démographie, les personnes âgées (plus de 60 ans) et les plus jeunes (20-24 ans) sont les plus susceptibles de venir en Bretagne s’ils changent de région à un âge plus avancé. Avec la Corse, la région est la plus attractive pour les retraités de 60-64 ans. Une majorité de ceux qui partent vivre en Bretagne choisissent le Morbihan.
Pourtant, la plupart des personnes arrivées dans la région étaient en âge de travailler ; seuls 7 % des nouveaux arrivants en 2019 étaient des retraités (mais les trois quarts de ces retraités étaient de nationalité française ou britannique).
Jeunes et rapatriés
Les plus jeunes arrivent également en masse en Bretagne ; mais ils sont aussi les plus susceptibles de repartir, en grande partie en raison de leurs études et de leur travail ultérieur.
Cependant, bon nombre des jeunes qui partent sont également susceptibles de revenir plus tard ; L’Insee montre qu’un « nouvel arrivant » sur cinq est effectivement né dans la région, notamment ceux âgés de 25 à 34 ans, qui « reviennent dans leur région d’origine après des études ou un premier emploi ».
Ces rapatriés se dirigent généralement vers les villes de Rennes et Brest.
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