La France a émis un mandat d’arrêt international contre le président syrien Bachar al-Assad pour complicité de crimes contre l’humanité suite à des attaques chimiques perpétrées à l’été 2013.
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Une source judiciaire citée par l’AFP indique que des mandats d’arrêt ont également été émis contre le frère d’Assad, Maher al-Assad, chef de facto d’une unité militaire d’élite syrienne, ainsi que contre deux généraux des forces armées.
Les renseignements américains ont montré que les attaques au gaz sarin dans la Ghouta orientale ont tué plus de 1 000 personnes, pour la plupart des civils, dont des femmes et des enfants, le 21 août 2013.
Gaz neurotoxique, le Sarin est considéré comme une arme de destruction massive interdite par la Convention sur les armes chimiques.
Accusation de crimes de guerre
La source judiciaire a indiqué qu’Assad était également soupçonné de complicité de crimes de guerre dans les attentats à la bombe près de la capitale, Damas, qui ont tué plus de 1 400 personnes le même mois.
La région était à l’époque sous le contrôle de l’opposition, l’Armée syrienne libre.
La France, qui revendique une compétence mondiale pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés, enquête sur les attaques chimiques depuis 2021.
Cette enquête fait suite à des plaintes déposées par l’ONG franco-syrienne Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, l’association d’avocats Open Society Justice Initiative et les Archives syriennes, un organisme qui documente les violations des droits de l’homme en Syrie.
Dix ans après les attentats de 2013, le gouvernement français affirme que la Syrie n’a pas encore fourni d’informations complètes sur l’état de ses stocks d’armes chimiques – qui, selon lui, « demeurent une menace pour le peuple syrien et pour la sécurité régionale et internationale ».