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La France intensifie sa lutte contre la radicalisation islamiste dans le Caucase

by News Team
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La France va commencer à sévir contre les étrangers signalés pour radicalisation après la mort à l’arme blanche d’un enseignant par un jeune homme de la république russe d’Ingouchie, déjà sous surveillance.

On demande également aux services de sécurité comment renforcer la surveillance des jeunes du Caucase du Nord, surveillés depuis plus de vingt ans.

Dans une circulaire publiée lundi, le ministère de l’Intérieur a chargé les préfets – représentants de l’État dans les départements français – de convoquer dès mardi des réunions des forces de sécurité et de police pour examiner toute personne signalée pour radicalisation ou association avec des terroristes potentiels, et d’avancer vers expulser ceux qui se trouvent illégalement en France.

Cette circulaire intervient après que le président Emmanuel Macron a appelé les services de sécurité à se montrer « intraitables » sur l’expulsion des étrangers radicalisés, suite à la mort à l’arme blanche de l’enseignant Dominique Bernard à Arras, par Mohammed Mogouchkov, un jeune de 20 ans arrivé en France en 2008 avec son famille originaire de la région russe à majorité musulmane d’Ingouchie.

Il fait partie des 20 120 personnes inscrites sur la liste FSPRT des personnes signalées pour radicalisation et terrorisme, selon le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin, qui a donné des chiffres à l’issue d’une réunion de sécurité avec le président lundi.

Parmi les personnes inscrites sur la liste, 1 411 sont étrangères, et seulement 489 sont encore en France, la plupart étant en détention ou assignées à résidence, selon le ministère de l’Intérieur.

Sur les 193 clandestins restés, “nous avons décidé d’examiner chacun, au cas par cas, pour voir qui a besoin d’une surveillance plus efficace (…) afin d’accélérer les procédures et d’avancer vers leur expulsion”, a expliqué Darmanin.

Qui peut être légalement expulsé ?

Mais Mogouchkov, qui possède la nationalité russe, ne peut être légalement expulsé, car il est arrivé en France avant l’âge de 13 ans.

Son père a été expulsé en 2018 pour radicalisation et son frère aîné purge une peine de cinq ans de prison pour apologie du terrorisme et implication dans l’attentat déjoué contre l’Elysée en 2014.

Mogouchkov était sous surveillance depuis quelques semaines et avait été arrêté par la police la veille du meurtre, mais il n’y avait aucune preuve qu’il aurait commis un crime qui aurait permis son arrestation.

Il n’y a pas eu de « défaillance des services de renseignement », a affirmé samedi Darmanin.

“On ne peut pas arrêter tout le monde parce qu’ils sont dans une famille radicalisée”, a déclaré à RFI l’ancien juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière.

Les services de renseignement disposaient d’un dossier important sur Mogouchkov, mais il n’y en avait « pas assez pour l’arrêter, donc nous ne pouvons pas parler d’atteintes à la sécurité ».

Radicalisation de Caucase

Mogouchkov est la dernière d’une série de personnes impliquées dans des attentats terroristes en France depuis 2018 et originaires des régions du Caucase à majorité musulmane.

Bruguière, qui a enquêté sur les groupes djihadistes tchétchènes au milieu des années 2000, estime que le phénomène « n’est pas nouveau ».

Selon une note de sécurité de 2020 de la DGSI, agence de renseignement française, qui a été consultée par le Le Monde Quotidiennement, depuis que Khamzat Azimov, d’origine tchétchène, a poignardé à mort un jeune homme et en a blessé plusieurs autres lors d’un attentat à Paris en 2018 et depuis la décapitation par Abdoullakh Anzorov de l’enseignant Samuel Paty en 2020, six attentats et attentats présumés ont impliqué « des acteurs d’origine tchétchène dans des projets jihadistes ». sur le territoire national. »

Lors de la présentation de la circulaire lundi, Darmanin a appelé les préfets à réfléchir aux moyens de traquer spécifiquement “les jeunes hommes du Caucase, dans la tranche d’âge 16-25 ans”.

Histoire de la guerre et du jihad

Les habitants des régions à majorité musulmane du Caucase sont sous surveillance en France depuis près de vingt ans, depuis leur arrivée pendant et après les deux guerres d’indépendance tchétchènes, en 1994-1996 et 1999-2009.

Entre 20 000 et 40 000 personnes originaires du Caucase du Nord vivent en France, mais le rapport de la DGSI indique qu’elles représentent un nombre disproportionné de ceux partis rejoindre le groupe armé État islamique en Syrie à partir de 2012.

Cela est le résultat du mouvement indépendantiste tchétchène, qui est passé d’une opposition au pouvoir russe « à une dimension plus universelle » du jihad mondial, indique le mémo.

Une partie de la diaspora s’est radicalisée suite à la déclaration en 2007 de Dokka Oumarov, de l’Émirat islamique du Caucase. Le mouvement s’est étendu au Daghestan, à l’Ossétie et à l’Ingouchie voisins.

À la mort d’Oumarov en 2013, ceux qui avaient été radicalisés ont été attirés par la lutte djihadiste en Syrie et en Irak.

“Malgré sa petite taille démographique en France, la communauté nord-caucasienne est surreprésentée dans le contingent jihadiste français”, a indiqué la DGSI, ajoutant que les Tchétchènes restés en France “sont souvent représentés dans des projets violents”.

Que peut faire la France ?

Ceux qui ont organisé ou planifié des attentats en France sont généralement jeunes et ont passé la majeure partie de leur vie en France, avec une bonne maîtrise de la langue française et apparemment mieux intégrés que leurs parents, indique la note.

Le défi pour les autorités françaises est de savoir comment faire face à la radicalisation et au danger réel et potentiel qu’elle représente, venant de personnes qui ont le droit légal de vivre en France.

Darmanin a déclaré que plusieurs personnes verront leur permis de séjour retiré, ce qui les rendra illégales et pourront donc être expulsées.

Et le projet de loi sur l’immigration que le gouvernement va bientôt soumettre au Sénat contiendra des dispositions qui pourraient faciliter la suppression des droits de citoyenneté des terroristes présumés et condamnés.

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