Le président français Emmanuel Macron était ce mercredi au Caire pour des entretiens sur le conflit Israël-Hamas avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sisi, où l’aide humanitaire et le soutien médical à la bande de Gaza étaient en tête de l’ordre du jour.
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Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président al-Sisi à la suite des pourparlers, Macron a insisté sur le fait que l’aide humanitaire devait entrer à Gaza sans obstacles.
Il a ajouté qu’il était essentiel d’approvisionner les hôpitaux en carburant, ajoutant qu’un navire de la marine française arriverait bientôt pour aider à apporter un soutien aux hôpitaux de Gaza et qu’un avion arriverait en Égypte avec des fournitures essentielles.
Macron a également déclaré qu’il était nécessaire d’éviter une escalade régionale suite au conflit entre Israël et le Hamas, ajoutant qu’une solution à deux États était nécessaire pour la paix au Moyen-Orient.
“Ce n’est pas parce que c’est une vieille idée (une solution à deux Etats) que c’est une idée obsolète”, a-t-il déclaré.
Contenir la crise
Le président al-Sisi a déclaré lors de la conférence de presse qu’il était d’accord avec Macron pour œuvrer à contenir la crise à Gaza, introduire une aide et chercher à empêcher d’autres parties d’entrer dans le conflit.
Il a ajouté que Macron comprenait que tout déplacement de Palestiniens de la bande de Gaza vers le territoire égyptien serait « extrêmement dangereux ».
“Nous condamnons toutes les actions qui affectent tous les civils et cela doit être traité selon une seule norme”, a ajouté al-Sisi.
Le président al-Sissi avait précédemment déclaré que l’Égypte faisait « tout ce qu’elle pouvait » pour promouvoir la désescalade et un cessez-le-feu, ainsi que pour « soutenir les civils à Gaza » en faisant passer l’aide par le poste frontière de Rafah, le seul passage vers et depuis Gaza. hors du territoire non contrôlé par Israël.
‘Doubles standards’
Dans le même temps, Macron a rejeté les accusations selon lesquelles la France pratiquerait un « double standard », rejetant les critiques sur la réponse de son gouvernement à la guerre entre Israël et le Hamas.
Lors de la conférence de presse conjointe, le président français a souligné que « le droit international s’applique à tous et que la France porte les valeurs universelles de l’humanisme », en réponse aux affirmations des dirigeants arabes qui ont accusé les nations occidentales de négliger le mal causé aux Palestiniens.
“Toutes les vies sont égales, toutes les victimes méritent notre compassion et notre engagement durable en faveur d’une paix juste et durable au Moyen-Orient”, a ajouté Macron.
Mardi, Macron s’est rendu en Cisjordanie occupée pour des entretiens avec Mahmud Abbas, président de l’Autorité palestinienne après avoir rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netnayahu.
Pourparlers à Amman
Plus tôt mercredi, le président Macron était à Amman, où il a rencontré le roi Abdallah II, qui a souligné que « mettre fin à la guerre contre Gaza est une nécessité absolue et que le monde doit aller immédiatement dans cette direction ».
Les dirigeants arabes ont fait pression en faveur d’un cessez-le-feu et du retour à un processus politique, faisant écho à des avertissements plus larges concernant un potentiel débordement régional de la guerre entre Israël et le Hamas.
Le roi Abdallah a mis en garde contre “la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza, qui pourrait conduire à une explosion de la situation dans la région”.
L’Égypte et la Jordanie ont été les deux premiers États arabes à nouer des relations avec Israël, respectivement en 1979 et 1994, et ont depuis joué un rôle de médiateur clé.
(avec les fils de presse)
