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La France va introduire le tout premier test sanguin pour le trouble bipolaire

by News Team
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La France s'apprête à introduire pour la première fois un test sanguin pour le trouble bipolaire, dans le but d'aider les médecins à accélérer considérablement le diagnostic et à faire la distinction entre cette maladie et d'autres problèmes de santé mentale.

Le test – appelé myEDIT-B – sera disponible à partir du 1er avril 2024.

Il provient de la start-up française ALCEDIAG, dirigée par la co-fondatrice et directrice scientifique Dr Dinah Weissmann. Aux côtés du laboratoire de biologie médicale Synlab, dont le réseau proposera les tests, précise-t-on. dans un communiqué de presse le 22 mars, que le test sanguin serait « le premier jamais à aider aux diagnostics de santé mentale ».

Son objectif est de proposer un diagnostic « plus précis et plus précoce », donnant aux patients une plus grande chance de prendre le bon médicament plus tôt, pour une bien meilleure qualité de vie et des résultats plus positifs.

Il sera en mesure de renvoyer un diagnostic en quelques semaines, contrairement à la moyenne actuelle qui peut atteindre 10 ans.

“Jusqu'à présent, le diagnostic reposait essentiellement sur des entretiens cliniques, mais l'émergence de la psychiatrie de précision marque un tournant”, estime le Professeur Chantal Henry, psychiatre au GHU Paris et directrice scientifique de la Fondation Pierre Deniker.

« Elle repose sur la découverte de biomarqueurs objectifs qui complètent le diagnostic clinique (et) permettent de différencier la dépression, le trouble bipolaire et la dépression unipolaire. Cela devrait permettre de proposer un traitement adapté aux patients atteints de trouble bipolaire.

Comment se déroule le test ?

Le test sanguin utilise le séquençage de l'ADN du sang du patient et fonctionne également avec un algorithme « d'apprentissage automatique » basé sur l'IA pour aider à améliorer sa précision.

Jusqu'à présent, des études cliniques – dont une portant sur 255 patients en France, publiée dans la revue scientifique Nature ; et une autre étude portant sur 143 brevets en Suisse – a révélé un taux de sensibilité et de spécificité (c'est-à-dire la fiabilité des résultats) de plus de 80 %.

Le test prend également en compte l’âge, le sexe, les traitements médicaux et les éventuelles addictions des patients.

Qui peut passer un test ?

Seul un psychiatre pourra prescrire le test, et les patients devront se rendre dans l'un des laboratoires Synlab – il y en a environ 380 dans tout le pays – pour le réaliser.

Ils devront présenter une ordonnance du psychiatre prescrivant le test, ainsi qu'une fiche d'informations cliniques signée par le médecin, et signer un formulaire de consentement aux conditions d'utilisation du test.

Les résultats mettent quatre semaines pour parvenir au psychiatre prescripteur, qui peut ensuite les utiliser pour confirmer son diagnostic auprès d'un patient lors d'une consultation, a indiqué le groupe.

Il ne sera disponible que pour les adultes qui sont déjà « traités pour un épisode de dépression modérée ou sévère » et dont le psychiatre traitant estime qu'ils pourraient souffrir d'un trouble bipolaire.

Les chiffres de la Haute Autorité de Santé (HAS) montrent qu'entre 1 % et 2,5 % de la population française (jusqu'à 1 600 000 personnes) souffre de trouble bipolaire.

Image : Synlab.fr

Qu’est-ce que le trouble bipolaire ?

Ce problème de santé mentale était autrefois connu sous le nom de « maniaco-dépression » car il se présente généralement sous la forme d'états mentaux alternant entre des épisodes de manie « élevée » et de dépression sévère « faible ».

Les états maniaques se caractérisent par un intérêt nouvellement intense pour le travail ou les activités sociales, des dépenses impulsives ou une activité sexuelle, un sentiment de grandeur ou de pouvoir, une difficulté majeure à prêter attention, un besoin constant de communiquer ou de partager des idées et un trouble majeur. réduction du sommeil.

En revanche, les épisodes dépressifs se caractérisent par une perte d’intérêt pour les activités normales, un sentiment de tristesse et de désespoir, des idées suicidaires, un manque d’humour ou d’attention, un ralentissement des pensées et des actions et une fatigue ou une léthargie accablante.

Il existe deux types de troubles bipolaires : le type I, caractérisé par au moins un épisode « maniaque ou mixte », et le type II, caractérisé par un ou plusieurs épisodes de dépression majeure et au moins un épisode de manie.

Cette maladie peut être particulièrement difficile à diagnostiquer et à traiter (d'autant plus qu'elle peut être confondue avec d'autres problèmes de santé mentale), Synlab estimant que le diagnostic prend en moyenne huit à dix ans, entre la première visite du patient chez le médecin et le diagnostic définitif. Cela peut souvent être basé sur des « essais et erreurs ».

Dangers bipolaires et « cause »

Les problèmes bipolaires commencent souvent à apparaître chez les patients âgés de 18 à 24 ans, et cette maladie est classée parmi les 10 pathologies les plus invalidantes de l'Organisation mondiale de la santé. Jusqu'à 50 % des patients peuvent tenter de se suicider au cours de leur vie, et 15 % y parviendront.

Synlab affirme que des études montrent que sur les 300 millions de personnes souffrant de dépression dans le monde, jusqu'à 40 % pourraient être diagnostiquées à tort et souffriraient en fait d'un trouble bipolaire.

Cette maladie n'a pas de cause unique et est soupçonnée d'être un mélange de facteurs génétiques, biologiques, psychologiques et socio-environnementaux. Il existe une forte prédisposition familiale, le risque de développer la maladie étant 10 fois plus élevé si un parent ou un autre parent au premier degré en est également atteint.

Le trouble bipolaire ne peut pas être « guéri », mais avec des médicaments et une thérapie, il peut être bien pris en charge et offrir aux patients une qualité de vie bonne et stable.

“Notre objectif avec myEDIT-B est d'aider les psychiatres à réduire le délai de diagnostic du trouble bipolaire, de plusieurs années à quelques semaines (dans un premier temps) puis, nous l'espérons, à quelques jours”, a déclaré Alexandra Prieux, présidente d'ALCEDIAG. .

« Nous y voyons une étape importante vers la réalisation de notre mission : contribuer à améliorer la santé et la qualité de vie des patients et de leurs familles grâce à la psychiatrie de précision, en développant des tests de diagnostic innovants basés sur les neurosciences, la biologie avancée et les techniques d'intelligence artificielle.

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