Les autorités électorales de la République démocratique du Congo ont annulé les récents résultats des élections de trois ministres et de quatre gouverneurs de province, invoquant la fraude et l'intimidation des électeurs.
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La commission électorale Ceni a déclaré vendredi soir qu'elle avait annulé tous les bulletins de vote déposés pour 82 candidats aux élections dans ce pays d'Afrique centrale.
Trois ministres en exercice figurent sur la liste, ainsi que quatre gouverneurs de province, dont le gouverneur de la capitale Kinshasa.
Cette annonce intervient après des élections du mois dernier marquées par le chaos bureaucratique et que l’opposition politique congolaise a rejetées.
Le 20 décembre, la RDC, pauvre mais riche en minerais, a organisé des votes simultanés pour élire le président, les législateurs des assemblées nationales et provinciales et les conseillers locaux.
Le désarroi et les retards massifs ont poussé la commission électorale Ceni à prolonger le vote d'un jour. Certains observateurs ont noté que le vote s'est poursuivi dans certaines zones reculées jusqu'au 27 décembre.
Vendredi, la Ceni a annulé les résultats de plusieurs personnalités politiques de premier plan pour fraude, actes de vandalisme, intimidation d'électeurs et possession illégale de machines à voter.
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Antoinette Kipulu Kabenga, ministre de la Formation professionnelle, figurait sur la liste annulée, tout comme le ministre de l'Intégration régionale Didier Mazenga Mukanzu et Nana Manuanina Kihimba, ministre à la présidence.
Quatre gouverneurs de province figuraient également sur la liste, dont le chef de la province de Kinshasa, Gentiny Ngobila.
Un porte-parole de la Céni n'était pas immédiatement disponible pour commenter.
La commission électorale n’a pour l’instant publié que les résultats de l’élection présidentielle.
Le président sortant Félix Tshisekedi a remporté la course à la présidentielle avec une écrasante majorité de 73 pour cent des voix, selon des résultats provisoires que la Cour constitutionnelle devrait confirmer ce mois-ci.
Les principaux responsables politiques de l'opposition congolaise ont toutefois rejeté l'élection comme étant une imposture, invoquant des irrégularités et des retards, et ont appelé à un nouveau scrutin.
Les dirigeants religieux du pays, qui ont déployé leurs propres observateurs électoraux, ont relevé de nombreux cas d’irrégularités et demandé une enquête, mais n’ont pas réussi à déclarer l’élection frauduleuse.
(avec AFP)